Le Col de la Loze, « c’était du lourd »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le dépucelage est fait. Le Tour de l’Avenir a « inauguré » ce vendredi la Loze, col réservé aux cyclistes et qui permet depuis ce printemps de rejoindre Courchevel à Méribel. Pour cette grande première, les organisateurs avaient choisi de limiter cette étape à 23 kilomètres, avec un départ à Brides-les-Bains (Savoie). “Cette nouvelle montée finale est la plus dure des Alpes ! En tout cas, c’est la plus dure de celles que j’ai eu à grimper, sourit Tobias Foss qui s’est emparé du maillot jaune à l’issue de cette 8e étape. C’est la plus pentue… C’était du lourd !”.

DES VARIATIONS DE LA PENTE EN HAUTE-ALTITUDE

Plusieurs coureurs interrogés soulignent les variations de la pente tout au long des sept kilomètres de montée, depuis Méribel. Et la dureté de ce col où seuls les directeurs sportifs et quelques voitures de l’organisation ont pu monter au sommet. “La variation de la pente rend ce col vraiment spécial, avec notamment des passages à 20%. C'est différent à gérer d'un col régulier. Il faut bien en garder pour relancer dans les parties les plus faciles”, commente le Français Nicolas Prodhomme. Ce que confirme Sylvain Moniquet. “C'était très dur, le final était très raide avec des passages à plus de 20%. Ce n'est pas trop ce que j'aime. Il faut vraiment être très léger pour ça”, confie le Belge. “C'est un col vraiment dur. C'est vraiment particulier, il y a des rampes sévères puis des parties plus plates”, valide le Luxembourgeois Michel Ries.

Le Col de la Loze est également rendu difficile par son altitude. Le sommet est en effet situé à 2304 mètres d’altitude. “C'est à plus de 2000 mètres d'altitude, donc on n'a pas non plus l'habitude”, rappelle Sylvain Moniquet. “L'altitude peut jouer un rôle, mais pour moi ce n'était pas gênant”, rapporte Michel Ries, classé 3e de cette étape dominée par l’Australien Alexander Evans (voir classements).

« L’ÉTAPE LA PLUS HORRIBLE DE MA VIE »

Autre difficulté pour les coureurs du Tour de l’Avenir, le rythme de cette étape. “C'était dur vu que ça a vraiment roulé à bloc. Si c'était à refaire, je ne referai pas ce genre d'étape... Il n'y a pas non plus de tactique à planifier, c'est direct à bloc. J'étais sur la première ligne au départ, donc ça m'a un peu avantagé”, dit Sylvain Moniquet. Etant donné le faible kilométrage, les organisateurs avaient en effet placé en première ligne les premiers coureurs du classement général. Avec un départ rapide, l’effort a été particulièrement violent pour les concurrents. “Je n'ai jamais été aussi loin dans l'effort de toute ma vie, souffle Ilan Van Wilder. C'était mortel. C'était différent que dans une course de plus de 100 kilomètres. C'était vraiment une heure à bloc. Il n'y avait pas de récupération, même les petits bouts qui descendaient, ça roulait à bloc. C'était l'étape la plus horrible de ma vie”.

Même si l’étape a duré moins d’une heure 30 pour tous les coureurs, chacun était donc ravi d’arriver au sommet. Même si, rincés par la violence de l’effort, ils n’ont pas vraiment pu profiter du décor. "On est content quand on arrive en haut, c’est une route que je ne connaissais pas, je pense que c’est l’un des cols les plus difficiles que j’ai pu monter de ma vie, je n’ai pas pu regarder les paysages mais en tout cas c’est un sacré beau morceau”, résume Jacques Lebreton, d'Auvergne-Rhône-Alpes.

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