Championnat de France Espoirs Femmes : Les réactions

Crédit photo Olivia Nieto - DirectVelo

Crédit photo Olivia Nieto - DirectVelo

Evita Muzic (Bourgogne-Franche-Comté) est devenue, ce jeudi, à Beauvais (Oise), Championne de France Espoirs Femmes. Le podium est complété par Gladys Verhulst (Normandie) et Lucie Jounier (Bretagne, voir classement). Retrouvez, ci-dessous, les autres réactions recueillies par DirectVelo à l'issue de la course.


Portrait de Gladys VERHULST WILD

Médaillée d'argent

J’étais seule du comité, mais je me suis dit que c’était l’occasion d’en faire le moins possible. Quand le groupe de huit s’est formé devant, j’ai laissé faire. Quand l’écart a grandi, je me suis mise à rouler. Je ne me suis jamais affolée parce que j’étais seule. L’an dernier, j’avais gagné à Mantes-la-Jolie en étant seule de l’équipe dans le final également.

C’est un Championnat de France, on vient là pour gagner. Je suis déçue car j’avais vraiment la capacité pour gagner. C’est le jeu. Nous n’étions que deux à rouler devant, Evita (Muzic) ne roulait pas. J’ai laissé des cassures pour qu’elle ait à les boucher, mais elle n’a rien voulu savoir. Avec Lucie (Jounier), ça allait car on s’entend bien. On a essayé de s’aider mentalement. Heureusement qu’elle était là sinon, ça aurait été compliqué. C’est dur d’avoir des regrets, car j’ai fait ce qu’il fallait. J’ai quand même pris mes responsabilités, j’ai fait ce que j’ai pu. Je ne pouvais pas faire mieux. J’ai donné tout ce que j’avais.

Je savais qu’Evita était forte en bosse. J’ai eu des crampes dans le dernier tour et je ne me sentais plus capable de l’attaquer. Quand Lucie a essayé d’y aller, j’ai sauté dans les roues mais je n’ai pas voulu craquer. J’avais peur d’être trop mal dans la dernière bosse. »

Portrait de Lucie JOUNIER

Médaillée de bronze

« On s’est joué le titre à trois. Evita (Muzic) ne roulait pas avec nous, mais on s’encourageait mutuellement avec Gladys (Verhulst). On ne pouvait pas faire grand-chose d’autre… Je pensais qu’Evita allait attaquer à un moment ou un autre, mais non. Même juste avant l’arrivée, je me suis dit qu’elle allait faire le kilomètre. Elle a attendu le sprint. J’ai quand même essayé de sortir deux fois, dans le faux-plat puis au pied de la dernière montée, mais elles étaient directement dans la roue. Avec le comité de Bretagne, nous étions en surnombre au départ. J’étais confiante sans l’être car même en surnombre, on peut toujours se faire piéger. Dans les deux derniers tours, des membres du staff m’ont demandé, sur le bord de la route, de ne plus rouler. Je ne comprenais pas qu’Evita ne roule pas. Enfin… Elle avait Jade (Wiel) derrière, qui était forte au sprint, mais sur un Championnat de France… Si je suis devant, je ne peux pas envisager de ne pas rouler. Je suis 3e pour la deuxième année consécutive, c’est frustrant et décevant. »

Portrait de Célia LE MOUEL

4e

 J'ai un sentiment mitigé. On a fait une belle course. Quand ça attaquait, on était là. On allait dans les coups. C'est dommage de ne pas avoir le maillot et de ne pas finir le travail, mais c'est quand même une belle 3e place. La course s'est faite à la pédale, les plus fortes étaient devant. Il y a toujours quelques regrets, on aurait pu accompagner Lucie pour être plus devant. Dans le final, je suis revenue très près. Ça venait d'attaquer et j'ai essayé de contrer. J'ai tout donné. Même si j'étais revenue, ça aurait été compliqué. Je n'ai pas pu sortir avant, mais même si ça avait été le cas, je ne suis pas sûre que ça aurait marché. Au final, on fait des places d'honneur, mais on n'a pas de maillot. Collectivement, on sait que l'on pouvait aller chercher le titre. Personnellement, ce n'est pas trop mal. Je n'étais pas au sommet de ma forme, mais une 4e place, c'est toujours bien, surtout avec les meilleures. C'est bien d'avoir de bonnes jambes avant le chrono. »

Portrait de Jade WIEL

6e

 L'objectif est atteint avec ce titre. C'était difficile. Durant la course, nous avons stressé et un peu douté. À l'arrivée, tout s'est déroulé à merveille. Dans le final, j'avais une totale confiance en Evita (Muzic), je savais qu'elle était forte et capable de l'emporter. On ne pourra plus dire que la FDJ court mal. Je me doutais que j'allais être surveillée et que je n'aurais pas beaucoup de marge de manœuvre. J'ai vu qu'Evita était dans un bon jour et c'était à son tour aujourd'hui.

En début de course, ce sont surtout des outsiders qui ont attaqué. On a laissé filer. Puis les filles de l'équipe ont roulé quand Laura Asencio a pris 40''. À ce moment-là, on a eu un peu peur. Mais au final, on a pu revenir. La différence s'est faite naturellement. Avec trois comités devant, c'était à l'Auvergne-Rhône-Alpes de rouler derrière. Personnellement, je n'ai pas pris le risque de faire le jump tout de suite pour revenir quand l'échappée est partie. Je ne voulais pas me faire contrer. Une fois que j'ai eu l'opportunité de le faire, c'était trop tard. »

Portrait de Justine GEGU

11e

« C'est mitigé. On a loupé le coup. On était en-dessous des filles qui étaient devant et qui sont dans un autre monde. C'était toutes les filles de l'Équipe de France qui étaient échappées. Derrière, on est dans un autre univers. Il y avait deux courses aujourd'hui. On était à notre place dans le groupe de derrière. On a essayé de prendre les coups, mais c'était compliqué. On a eu un problème mécanique avec l'une des filles. Ce résultat n'est pas négatif pour l'équipe. Je visais le Top 20. Mon objectif était de voir jusqu'où je pouvais aller sans avoir mal aux jambes. Il n'y a pas de déception. »

Portrait de Victoire BERTEAU

12e

« Il y a un peu de déception. J'étais venue ici pour gagner ou faire un podium. C'était ma reprise. Après la semaine sur piste, j'avais de bonnes sensations. Ça m'a mis en confiance. Malheureusement, je me suis fait piéger bêtement. Les filles sont sorties sur la ligne d'arrivée, j'étais bien placée, mais j'ai demandé un bidon. Le problème, c'est que je n'avais personne de mon équipe au bord de la route à ce moment-là de la course. J'étais un peu perdue Je ne savais pas quoi faire. J'étais assoiffée, j'ai appelé la voiture. Devant, elles ne s'organisaient pas. J'ai attaqué, mais le groupe est rentré sur moi et ça s'est désorganisé. J'avais quand même espoir de rentrer, mais j'ai vu qu'elles avaient 1'30'' d'avance à un tour de l'arrivée. Je savais que c'était compliqué avec les leaders devant.

Je retiens le positif. J'ai été stoppée pendant trois semaines suite à ma fracture il y a un mois et demi. Je reviens et ce n'était que ma troisième course sur route depuis. Et peut être que je n'ai pas récupéré de mes Championnats de France sur piste où j'ai couru tous les jours. »

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