Simon Guglielmi : « Je ne m’interdis pas d’y croire »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Ce n’était pas facile, mais Simon Guglielmi et l'Équipe de France ont réussi à tenir le coup. Après avoir pris possession du maillot jaune la veille, Simon Guglielmi est donc parvenu à le conserver une journée supplémentaire, ce lundi, sur les routes de la 5e étape du Tour de l’Avenir, remportée par l’Irlandais Ben Healy (voir classements). Le Savoyard veut désormais voir plus loin. L’habituel sociétaire de la Groupama-FDJ Continental espère en effet rallier sa région avec la tunique de leader. En attendant même d’aller, peut-être, encore plus loin avec le leadership. Entretien d’après-course avec DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà en jaune pour une journée supplémentaire !
Simon Guglielmi : C’était vraiment dur toute la journée, ça roulait très vite dès le début. Je tiens à remercier l’équipe, ils ont fait un travail de fou. On a essayé de contrôler, mais on se faisait tout le temps attaquer. Une fois l’échappée partie, ils ont tous roulé à bloc pour maintenir l’écart. C’est super. Dans les bosses, j’étais à bloc, mais comme tout le monde je pense. Sur la fin, j’ai essayé d’emmener Mathieu (Burgaudeau) mais je n’avais plus les jambes.

Tu t’es fait sacrément peur en cours d’étape…
Je suis descendu, au ravito, pour prendre une veste. Il y a eu une chute, puis une cassure… Je me suis dit que je ne pouvais pas me faire avoir comme ça. C’est la première fois que je suis maillot jaune, c’était une erreur de faire ça. Demain (mardi), je demanderai à mes coéquipiers d’aller me chercher la veste si j’en ai besoin.

As-tu senti un engouement particulier autour de toi et de ce maillot jaune ?
Pendant l’étape, beaucoup de gens criaient “Allez Simon”. J’entendais aussi des gens essayer de prononcer mon nom de famille mais ils n’y arrivaient pas (sourires). C’était génial !

« J’ESSAIERAI D’ALLER LE PLUS LOIN POSSIBLE »

Comment s’était déroulé l’après-course, ce lundi soir ?
Le maillot, je ne l’avais pas hier soir. Je l’ai rendu. Je l’ai récupéré ce matin. Du coup, dans ma chambre hier soir, tout le monde m’envoyait des messages pour me féliciter d’avoir le maillot, mais je ne l’avais pas (rires). J’ai réalisé ce matin, en mettant le maillot sur le podium… Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit. En plus, on était dans un lycée, il faisait super chaud et on n’était pas dans des super couchages. Ajouté à la course, au fait de penser à l’étape du lendemain… Mais bon, je vais essayer de me poser un peu plus ce soir.

Et maintenant ?
L’objectif était de garder le maillot. Demain (mardi), ce sera peut-être un peu plus facile de garder le maillot. Maintenant, j’aimerais pouvoir arriver en Savoie avec ce maillot jaune. J’aimerais vraiment le faire. Le porter dans ma région, ce serait super. Il va falloir prendre les étapes au jour le jour. Ensuite, j’essaierai d’aller le plus loin possible.

Tu commences donc à voir les choses en plus grand ?
Sur le Tour d’Italie, je m’étais bien débrouillé sur les premières étapes de montagne. Le maillot donne des ailes. Je ne m’interdis pas d’y croire. Je vais me battre pour le défendre le plus longtemps possible. Mais encore une fois, si j’arrive déjà sur la journée de repos avec le maillot, ce serait énorme.

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