Le grand pas en avant de Victor Bosoni

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Et si Victor Bosoni arrivait dans la meilleure des conditions au meilleur des moments ? Relativement discret depuis le début de la saison au niveau national, bien que régulièrement présent en second rideau, derrière les tous meilleurs, le sociétaire du SCO Dijon s’est révélé au début du mois d’août en terminant 3e du Tour Causse-Aigoual-Cévennes, après en avoir surtout remporté la première étape. Un grand bond en avant pour celui qui comptait comme résultat référence, jusqu’à présent, une 10e place sur le Prix du Conseil départemental de l’Ardèche. “Ce Tour des Cévennes, je l’avais déjà fait l’an dernier et il m’avait beaucoup plu. Il y a de belles montées et c’est très bien pour moi, qui suis plutôt un grimpeur. En plus, j’aime l’été et la période des fortes chaleurs. C’est le moment de l’année durant lequel je me sens le mieux en course”, résume-t-il auprès de DirectVelo.

Les conditions étaient donc toutes réunies pour le coureur du SCO Dijon. De là à espérer gagner ? “Je suis quand même surpris, mais je savais que je pouvais bien performer”. Le Bourguignon, qui est né et a grandi à Dijon (Côte d’Or), a beaucoup appris des dernières courses qu’il a disputées, notamment l’Ain Bugey Valromey Tour. “C’était dur et super relevé, mais ça m’a servi. Je commence à avoir l’habitude des courses par étapes car j’avais déjà disputé le Tour du Pays de Vaud avec le Comité, et le Tour de l’Abitibi l’année dernière”. Sur les routes du Valromey, le Dijonnais a senti qu’il était au niveau. “Je n’ai jamais été lâché par les plus forts. J’étais toujours présent, mais j’ai manqué de réussite. Je n’arrivais jamais à sentir le bon coup. J’attaquais… Et je me faisais contrer, puis ça partait sans moi”.

« SI UNE ÉCHAPPÉE PART DE LOIN, ÇA POURRAIT JOUER EN MA FAVEUR »

Alors qu’il promet avoir désormais une “plus grande confiance” en lui, Victor Bosoni aborde sereinement le prochain Championnat de France. Il n’y sera pas spécialement attendu parmi les favoris ou mêmes les outsiders, mais pourrait y créer la surprise. “On a récemment fait deux jours de cohésion et d’entraînements avec le Comité. On a une belle équipe et des hommes forts, comme Costin Gauthiot ou Loris Trastour. Le circuit n’est pas très dur mais il y aura quand même deux bosses pour tenter des choses, imagine celui qui pourrait tenter le coup de loin. L’enchaînement de ces deux bosses à chaque tour peut faire mal. Il y aura un écrémage. Si une échappée part de loin, ça pourrait jouer en ma faveur. De toute façon, je ne vais pas attendre le sprint. Si je n’ai pas de réussite, je travaillerai avec plaisir pour le collectif”.

Pratiquant depuis les Minimes 2, Victor Bosoni a découvert le cyclisme via son père, commerçant dans un magasin de cycles. “Mais personne n’a jamais pratiqué le cyclisme à un bon niveau dans la famille”. Le jeune homme s’est pris de passion pour ce sport en regardant le Tour de France à la télévision. “Le plus marquant pour moi, c’était ce que faisait Thibaut Pinot en montagne, ça donne envie”. Satisfait de la façon dont il progresse petit à petit, le désormais bachelier peut se fixer de nouveaux objectifs.

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