Voilà un coureur qui a hâte d’enchaîner les jours de compétition. 2e de la 5e et dernière étape du Tour de Belgique le 16 juin dernier, Pierre Barbier n’a connu que deux jours de course depuis, en deux mois. Vendredi prochain, il va effectuer son retour à la compétition pour un rendez-vous particulier, le Championnat de France sur route Espoirs. “Cette période estivale… C’était long, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent en juillet et début août. J’en ai profité pour couper puis disputer quelques kermesses”, lâche le sprinteur de la Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole.

Le coureur professionnel avait, de longue date, prévu de disputer ce Championnat face aux amateurs. “C’est ma dernière saison Espoirs, et c’est à côté de la maison, alors l’équipe me laisse faire. Je me l’étais mis dans un coin de la tête. Je ne connaissais pas bien le circuit mais à Beauvais, je me doutais que l’on n’allait pas monter l’Everest. C’est top d’y être et de jouer un titre !”, se réjouit celui qui devra faire preuve d’un grand sens tactique pour espérer l’emporter. “Le problème, c’est de se retrouver dans un peloton où il y a aura plus de 95% d’Espoirs amateurs, avec lesquels je n’ai pas couru de l’année. DirectVelo est un bon support pour voir qui marche et fait des résultats, mais ça ne va pas m’aider sur leur façon de courir. Même au sein du comité, il faudra voir comment on travaille, et quels types d’alliances on peut trouver”.

« CE SERA SÛREMENT TRÈS DÉCOUSU »

Le 3e du Grand Prix de la Somme a conscience qu’il lui faudra “cibler certains adversaires”, et miser sur “une très belle course collective” au sein du comité des Hauts-de-France. “Tu ne peux pas miser sur une seule tactique en particulier, mais d’un autre côté, tu ne sais jamais si le bon coup va partir dès le Km 0, ou après une heure, après deux heures… Ce sera sûrement très décousu, avec un niveau homogène”.

Suite à ce Championnat national, l’athlète de 21 ans se rendra sur le Tour du Poitou-Charentes, où il espère remporter une étape. Le plateau de l’épreuve poitevine n’est plus ce qu’il était, et le Nordiste compte bien tenter d’en profiter pour ajouter une ligne à son palmarès. “J’y vais clairement pour ça. La saison va bientôt toucher à sa fin, ça va vite s’enchaîner. Les équipes emmènent toujours de gros sprinteurs là-bas, elles n’y vont pas pour faire de la figuration, et moi non plus”.