Rait Arm, l’énorme surprise venue d’Estonie

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Ce n’est pas faire offense à Rait Arm que de dire que personne ou presque ne l’avait imaginé terminer sur le podium du Championnat d’Europe Espoirs sur route d’Alkmaar, aux Pays-Bas. Pourtant, le jeune estonien de 19 ans a réussi cette grande performance samedi dernier, et il en était le premier surpris. “C’est incroyable ! C’est une surprise, bien sûr”, résume-t-il, peu bavard, auprès de DirectVelo. Puis le coureur balte fait une révélation surprenante. “La veille de la course, je me suis réveillé avec ce sentiment bizarre ; celui que j’allais gagner la course ici. Finalement, ce n’est pas passé loin… Il y avait simplement deux gars plus rapides que moi”.

Espoir 1ère année, Rait Arm n’avait pas encore de véritable résultat référence jusqu’à présent. 6e sur la Korona Kocich Gor, en Pologne, 8e sur le Championnat national, 9e du Grand Prix de Minsk ou 13e du Tour d’Estonie, il n’avait pas franchement marqué les esprits. Son meilleur résultat de la saison, il venait tout de même de l’obtenir une semaine avant d’arriver à Alkmaar, en terminant 2e du Grand Prix de Kalmar, en Suède. Pas de quoi en faire un prétendant au titre face aux meilleurs coureurs européens malgré tout. “Au départ de la course, je n’étais pas du tout désigné leader de l’équipe. En fait, il n’y avait pas de leaders. On ne s’est pas présenté au départ avec un plan prédéfini. La seule idée : c’était de rester placé toute la course, dans les premières positions”.

« BEAUCOUP DE RÉUSSITE »

Durant ce Championnat d’Europe, l’Estonien a décidé de mettre tous ses oeufs dans le même panier. Un choix qui s’est avéré payant. “J’ai tout joué pour le sprint. Je n’ai pas bougé de la course, je ne voulais pas griller de cartouches en suivant des coups. J’ai gardé le plus d’énergie possible en cas de sprint, et ça a été payant”. Malgré sa vigilance, il a failli tout perdre dans le final. “J’ai eu beaucoup de réussite sur la fin de course car dans le dernier passage du secteur pavé, je me suis retrouvé en queue de peloton. Heureusement, il y a eu une ouverture et j’ai réussi à très vite remonter dans les premières positions pour ensuite finir 3e” (voir classement).

Désormais, le garçon espère que ce résultat aura des répercussions. Comme bien d’autres coureurs estoniens avant lui, il pourrait par exemple rejoindre un club français l’an prochain ? “Pourquoi pas”, lâche-t-il. Rait Arm aimerait éventuellement compter sur les conseils de quelques-uns des “noms” du cyclisme estonien. “Je ne connais pas très bien les gars, personnellement, mais ça va peut-être venir”. Pour autant, il envisage aussi très sérieusement de rester au pays, dans son club actuel du Cycling Tartu. “C’est une bonne équipe, j’y suis bien”. Dans le flou, Rait Arm ne sait pas non plus s’il poursuivra ses études, lui qui vient d’obtenir son Baccalauréat. “Si je continue à la rentrée, ce sera sûrement dans la programmation informatique”. Réponses dans quelques semaines.

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