Aude Biannic : « Pas grand-chose d’autre à faire »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

L'Équipe de France n’est pas parvenue à peser sur la course, ce samedi, lors du Championnat d’Europe Élites Femmes. Sur le circuit d’Alkmaar, Aude Biannic et Roxane Fournier se sont rapidement retrouvées esseulées et donc en position défavorable face à l’armada néerlandaise, mais également aux collectifs allemand ou italien. Un temps présente dans un groupe intéressant qui comprenait de nombreuses favorites, Aude Biannic a fini par se faire piéger par un trio qui n’a jamais été revu par le peloton (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de l’habituelle sociétaire de la Movistar dans la zone d’arrivée. 

DirectVelo : Dans un premier temps, tu t’es retrouvée dans un groupe très intéressant de quinze filles, mais esseulée face à cinq néerlandaises, trois allemandes ou encore trois italiennes…
Aude Biannic : C’était vraiment un beau groupe et j’ai été surprise que ça revienne de l’arrière par la suite. Les Néerlandaises avaient l’air de bien s’entendre pour rouler et faire le trou. Mais bon, c’était sans doute trop tôt dans la course. Elles n’ont sûrement pas voulu lâcher trop de forces à ce moment-là. De mon côté, je me suis retrouvée là et bien sûr, je suis restée dans les roues, je n’ai rien fait. Je n’avais aucun intérêt à gaspiller de l’énergie, après un départ qui avait déjà été très rapide. 

Il semble ne jamais y avoir eu de temps mort !
Avec le vent qu’il y avait, il fallait toujours rester devant, ne surtout pas perdre de positions. Il y avait de grosses rafales. Par moments, c’était même dangereux. Du coup, tu ne pouvais jamais débrancher dans la tête. C’était une bataille tout au long de la course pour essayer de suivre les attaques des Néerlandaises.

« ON MISAIT SUR LE FAIT QUE D’AUTRES ÉQUIPES ROULENT »

Elles se sont rapidement retrouvées en net surnombre...
Nous n’étions plus que deux avec Roxane (Fournier), alors c’était difficile de suivre tous les coups. Il n’y avait jamais de moments pour récupérer. A chaque fois, ça bordurait sur les parties vent de côté, on était toujours à bloc. Vent de dos, ça roulait à 60 kilomètres/heure. On se serait cru sur un critérium, avec le vent en plus.

Qu’aurais-tu pu faire différemment ?
On savait très bien que si une Italienne ou une Néerlandaise partait, il ne fallait pas rater le coup. Mais quand c’est sorti, je venais déjà de faire des efforts. En plus, j’étais enfermée. J’ai essayé de revenir à contre-temps mais avec ce vent, c’était quasiment impossible. On misait sur le fait que d’autres équipes roulent, comme la Belgique ou la Grande-Bretagne, mais ça ne l’a pas fait. J’avais des bonnes jambes, mais c’était vraiment compliqué. Je suis contente de ma course, je n’ai rien à regretter. J’ai essayé plusieurs fois d’aller dans des échappées, ou de revenir devant. Mais malheureusement, on n’avait pas grand-chose d’autre à faire face à ces Néerlandaises.

 

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