Simon Verger : « Compliqué tout seul »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Simon Verger n'a pas eu froid aux yeux. Ce vendredi, le sociétaire du Chambéry CF a passé sa journée à l'avant, en compagnie de Boris Orlhac (Team Pro Immo Nicolas Roux) et de Damien Gazut (Guidon Chalettois) sur la première étape du Tour de Côte d'Or (Élite Nationale) qui ne comportait aucune difficulté, si ce n'est le vent. Le coureur de 21 ans revient pour DirectVelo sur son échappée et évoque son prochain objectif, le Championnat de France Espoirs du contre-la-montre.

DirectVelo : Était-ce prémédité de t'échapper sur cette première étape du Tour de Côte d'Or ?
Simon Verger : Je ne me suis pas dit qu'il fallait que je m'échappe, mais je suis un coureur offensif, j'aime bien aller de l'avant. J'ai vu une ouverture. J'ai essayé de créer le coup. J'ai un peu lancé l'échappée avec Boris Orlhac. J'ai vu que le trou s'était fait assez rapidement. Je me suis dit pourquoi pas. Je n'allais pas me relever. Je ne suis pas attentiste. On est parti à trois. C'est le type d'effort que j'aime bien. Je savais que ce n'était pas une étape dure, que c'était plat. À l'avant, on a essayé de donner notre maximum pour aller au bout.

« JE ME SUIS DIT QUE JE N'AVAIS RIEN À PERDRE »


Y as-tu cru quand vous avez compté jusqu'à cinq minutes d'avance ?
Oui, c'est sûr. J'ai vu que l'on avait bien géré quand même, il me restait des cartouches. Le problème, c'était que mes deux collègues d'échappée n'étaient pas aussi bien que moi. Après, on a perdu du temps. À trois coureurs devant, on n'était pas assez nombreux. Il manquait peut-être un peu de main-d'oeuvre à la fin. Dès que le peloton a commencé à accélérer, ça devenait de plus en plus compliqué parce qu'il y avait pas mal de vent défavorable. Ce n'était pas à notre avantage.

Mais tu as quand même poursuivi tout seul...
De toute façon, j'ai pensé que je n'avais rien à perdre. Je me suis dit pourquoi pas essayer de faire un effort solitaire... Je voyais que l'on continuait à perdre du temps. J'ai tout donné. Je me suis fait reprendre à un peu moins de dix kilomètres de l'arrivée. C'était quand même compliqué tout seul à la fin. Si l'on avait été cinq ou six dans l'échappée, on aurait pu bien gérer et être moins fatigué sur la fin, voire jouer avec le peloton. Après, on ne peut pas refaire la course comme ça. Il n'y a pas à être déçu.

Tu récupères quand même le maillot des sprints intermédiaires...
Avec l'équipe, au départ, on avait dit qu'il fallait participer à tous les classements possibles et jouer sur tous les tableaux. Du coup, j'ai pensé au premier sprint intermédiaire et je me suis dit qu'il fallait que je le joue. Au premier, j'y suis allé assez rapidement. J'ai vu qu'ils ne me dépassaient pas. Sur les autres sprints, je suis passé devant comme ça. Ils n'ont pas voulu les disputer, ils ont vu que j'étais vraiment intéressé à l'idée de les faire. Ils ont lâché l'affaire. C'est toujours mieux que de ne rien avoir. On va défendre ce maillot jusqu'au bout.

« UN DILEMME »

Les prochaines étapes seront moins plates...
J'aime bien également  quand c'est assez usant et quand il y a un endroit stratégique où l'on peut faire la différence. Ça peut également être à mon avantage. Il y a encore de belles choses à faire sur ce Tour de Côte d'Or. Pourquoi pas repartir à l'attaque dès ce samedi... Je verrai comment sont les jambes. J'ai quand même dépensé beaucoup d'énergie.

Vas-tu viser le chrono du Championnat de France Espoirs après ta deuxième place au Championnat de France Amateurs ?
C'est mon prochain gros objectif. Comme j'ai accompli quelques belles performances en chrono depuis l'année dernière, je vais faire l'impasse sur la course en ligne le vendredi. Je vais donc me concentrer uniquement sur le contre-la-montre le samedi. Ça a été un dilemme. Pour être assez performant au chrono, il faut être frais. Avec l'équipe, on sera présent plusieurs jours avant dans le Nord, avec les Grands Prix de Bavay et des Marbriers.

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