Pierre-Yves Chatelon : « On est dans les temps »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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L'Équipe de France Espoirs a réalisé un Tour Alsace (2.2) relativement discret. Avec Clément Champoussin pour meilleure carte au classement général à 3'46'' de Tom Pidcock, lauréat de l'épreuve, les hommes de Pierre-Yves Chatelon ont surtout brillé grâce au maillot de meilleur grimpeur décroché par Simon Guglielmi ou par l'intermédiaire d'Eddy Finé, 6e de l'ultime étape. En dépit de ce bilan en demi-teinte, aucune inquiétude ne semble transparaître chez les Bleus. DirectVelo a décidé de faire le point avec le sélectionneur de l'Équipe de France Espoirs.

DirectVelo : Quel est ton sentiment à l'heure de tirer le bilan du Tour Alsace ?
Pierre-Yves Chatelon : Le bilan sportif est plutôt mitigé en terme de résultats. On arrive loin au classement général. Heureusement, il y a le beau maillot de meilleur grimpeur décroché par Simon (Guglielmi) au prix d'une belle échappée. C'est satisfaisant. Par contre, d'un point de vue tactique, on a fait beaucoup d'erreurs grossières, notamment Clément (Champoussin). C'est bien de les faire ici dans l'optique de ne pas les refaire au Tour de l'Avenir. Sur ce plan là, c'est une satisfaction. Que cela soit lors de sa crevaison au pied de la Planche des Belles Filles qu'il a très mal gérée, ou hier (samedi) au pied de la montée du Lac Blanc où il était mal placé, ce sont des choses qu'il ne faudra surtout pas refaire au Tour de l'Avenir. On a pu débriefer ces erreurs. Il fallait les corriger.

« JE NE SUIS PAS TROP INQUIET »

Tu ne ressens donc pas de déception ?
Non. Il n'y avait aucune ambition de résultat sur ce Tour Alsace. L'objectif, c'était de faire un bloc de travail dans la lignée du stage en Maurienne. D'un point de vue physique, l'entraînement a été bon. Je voulais qu'il y ait un petit résultat pour remercier les organisateurs de nous avoir invités parce que c'est toujours embêtant d'être anonyme sur une course, surtout lorsque l'on est une sélection nationale. C'est bien que Simon soit sur le podium final. Ça répond à cet objectif de résultat. C'est bien.

Les futurs adversaires de l'Équipe de France ont brillé au cours de l'épreuve. Te montres-tu inquiet ?
Pas spécialement. Par expérience, je sais qu'il faut arriver au Tour de l'Avenir avec beaucoup de fraîcheur. En plus, on ne sait pas comment Thomas Pidcock va passer la montagne, même si les étapes sont courtes. Je ne suis pas trop inquiet. Le Tour Alsace reste une course de puncheurs, tandis que le Tour de l'Avenir est davantage une course de grimpeurs. On a vu que nos adversaires étaient prêts, mais il ne faut pas en tirer tout de suite des conclusions. 

« ÇA PEUT NOUS SOURIRE À LA FIN »

Les coureurs vont donc profiter des dix jours qu'il leur reste pour monter en puissance ?
Tout à fait. Clément (Champoussin) n'est pas encore au top. Il a fait une grosse coupure après le Championnat de France donc je pense qu'il a encore de quoi monter en puissance en dix jours. Le Tour de l'Avenir dure dix jours aussi. Souvent, certains coureurs sont très fringants au cours des premières étapes et piquent du nez par la suite. C'est ce qu'il s'était passé pour Pavel Sivakov il y a deux ans, même s'il avait remporté la dernière étape. Il avait beaucoup donné à la Ronde de l'Isard, au Val d'Aoste ou encore au Tour d'Italie Espoirs. Je pense que l'on est dans les temps.

Quelles seront les ambitions de l'Équipe de France ?
L'objectif sera d'accéder au podium, voire à la victoire finale avec Clément Champoussin. Pour ce faire, il faut qu'il comprenne qu'il doit se mettre dans la peau d'un favori. Lors de la première semaine, on a quand même de belles cartes à faire valoir avec Mathieu (Burgaudeau) ou Simon (Guglielmi). Ensuite, si Clément (Champoussin) n'a pas fait trop de conneries et qu'il est encore placé au classement général, ça peut nous sourire à la fin.

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