Yoann Paillot : « J'y vais en confiance »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Yoann Paillot a une revanche à prendre avec le Championnat d'Europe du contre-la-montre. En lice pour un Top 10 lors de l'édition 2018, il s'était retrouvé les quatre fers en l'air à seulement deux kilomètres de l'arrivée. Victime d'une glissade sur une plaque d'égout, le Charentais avait vu ses illusions s'envoler. Cette saison, il se rendra à Alkmaar (Pays-Bas) dans l'optique d'améliorer sa performance ponctuée d'une 20e place. ''J'y vais en confiance et pour faire un résultat. Je sais que le niveau est relevé, mais l'an dernier j'ai fait un beau contre-la-montre. Cette année, je vais essayer de me rapprocher du Top 10 et de prendre de la confiance pour le Tour du Poitou-Charentes et éventuellement les Mondiaux'', explique-t-il à DirectVelo.

À 28 ans, au fil des saisons et des sélections, le sociétaire de Saint-Michel Auber 93 a appris comment appréhender les échéances majeures dans les meilleures dispositions. Cette saison, il compte appliquer sa recette à la lettre. ''J'ai l'habitude des Championnats. Je sais comment gérer la pression. C'est toujours très motivant pour moi de porter le maillot de l'Équipe de France. Le chrono, c'est ma discipline'', sourit le récent 4e des Championnats de France de la spécialité.

« LA FORME ARRIVE PROGRESSIVEMENT »

Sur les routes du Tour Alsace (2.2), Yoann Paillot entend peaufiner sa condition physique. Au cours du traditionnel contre-la-montre par équipes de trois coureurs disputé dans les rues de Sausheim, il a pu défier la montre une dernière fois avant les Pays-Bas. ''C'était un exercice spécial. Ça aurait été mieux qu'il y ait un vrai contre-la-montre, mais le Tour Alsace est une bonne fin de préparation. Il y a quatre jours de course assez durs avec une manière de courir différente à d'habitude : ce n'est pas en mode rouleau-compresseur. Ça va changer la donne. En plus, faire une course par étapes m'a toujours réussi avant un Championnat'', souligne-t-il. L'ancien Champion de France Amateurs de l'effort chronométré a préparé son affaire comme il l'a pu, au cours d'un mois de juillet maigre en compétitions. ''J'ai fait pas mal d'intensité sur mon vélo de chrono pour être bien et je suis parti en stage avec l'équipe dans les Pyrénées. J'ai repris les courses la semaine dernière en Espagne et j'ai enchaîné avec le Grand Prix de Pérenchies. La forme arrive progressivement''.

À Alkmaar, Yoann Paillot sait qu'il devra composer avec le parcours et ses spécificités. À son grand regret. ''Le Championnat est hyper plat. Comme ce n'est que sur 22 kilomètres, ça va se jouer à pas grand chose. Plusieurs coureurs seront capables de jouer les premiers rôles. J'aurais préféré une plus grande distance''. Néanmoins, l'ancien pensionnaire de l'Océane Top 16 sait que tout reste possible sur un tel tracé. ''Peu de coureurs auront couru en juillet. Ça va être une approche différente''. En cas de bonne performance, il sait que sa carrière pourrait prendre une tournure différente. Sans vouloir trop se projeter, il se prête volontiers à rêver d'un tel scénario. ''Ça ouvre d'autres portes. En général, les premiers évoluent dans de grosses équipes'', conclut-il.

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