Yannick Martinez a toujours soif de victoires. Ce mercredi, l’ancien coureur professionnel s’est imposé sur les routes du Grand Prix d’Availles Limouzine (voir classement), au terme d’un effort particulièrement intense. Sorti à neuf tours de l’arrivée derrière le duo Deslandes-Saint-Martin, sur lequel il comptait près d’une minute de retard, le sociétaire du Guidon Chalettois a d’abord été contraint de faire l’effort de sortir tous les coureurs de Creuse Oxygène Guéret de la roue. “C’était compliqué car il fallait que je sorte seul. Si j’en ramenais un d’eux avec moi, il n’allait pas rouler et j’étais sûr d’être battu. C’était un scénario difficile à gérer. Lorsque j’ai vu qu’il y avait presque une minute de retard sur le duo de tête, j’ai compris que c’était le moment ou jamais pour tenter de boucher le trou, alors j’y suis allé”.

Pendant de longs kilomètres, l’athlète de 31 ans a dû s’arracher pour tenter de rentrer. Chose faite dans les tous derniers instants de la course. “J’ai puisé dans mes réserves, jusqu’au bout, mais j’ai vraiment douté”. À peine revenu sur le duo de tête, Yannick Martinez a immédiatement dû lancer le sprint. Sans conviction. “Je n’y croyais même plus pendant ce sprint. Je me suis dit qu’avec tous les efforts que j’avais déjà fait pour rentrer, je n’allais plus avoir de jus. Mais j’y suis allé, sans réfléchir”.

Finalement, il se rend rapidement compte que ses deux derniers adversaires sont tout aussi rincés que lui. “Ils étaient cuits eux aussi ! On était tous les trois au bout du rouleau, à faire le sprint assis, côte à côte”. Après le podium protocolaire, le lauréat du jour s’amusait, auprès de DirectVelo, de ce final qu’il n’est pas près d’oublier. “C’est la première fois que je gagne avec aussi peu de marge. Et puis, ça reste une victoire sur une Élite. Je suis content pour le club”. Il tentera désormais de remettre le couvert le week-end prochain, lors du Challenge Mayennais.