La sélection de l'Équipe de France Elites pour le prochain Championnat d’Europe, à Alkmaar (Pays-Bas), est tombée ce mardi midi. Le nouveau sélectionneur national, Thomas Voeckler, a décidé d’emmener un groupe dévoué à la cause d’un seul et unique leader, Arnaud Démare. Autre sprinteur présent dans ce collectif, Bryan Coquard aura pour sa part le rôle du « joker ». En d’autres termes, il devra faire sa propre course durant la majeure partie du Championnat, loin des autres membres de l'Équipe de France, afin d’éviter d’être pris dans une éventuelle même chute, par exemple. Si Arnaud Démare était amené à avoir un souci, Bryan Coquard pourrait alors disputer le sprint sur le circuit néerlandais. Dans tous les autres cas, le coureur de Vital Concept-B&B Hôtels se mettra au service de celui de la Groupama-FDJ dans les derniers kilomètres. Il l’a confirmé à DirectVelo en marge du départ de la 5e étape du Tour de Wallonie.

DirectVelo : Le nouveau sélectionneur national Thomas Voeckler a parlé de toi comme de son « joker » pour le Championnat d’Europe d’Alkmaar. Que penses-tu de ce rôle particulier ?
Bryan Coquard : C’est le rôle qu’il m’a directement proposé quand il m’a appelé, et ça m’a bien plu. Une sélection en Equipe de France est toujours bonne à prendre. C’est avec plaisir que je jouerai ce rôle-là. Il faut être clair et honnête : sur un circuit comme celui-là, Arnaud (Démare) a donné plus de garanties que moi jusqu’à présent. Il est plus rapide que moi sur ce genre d’arrivées. S’il s’agissait d’un parcours beaucoup plus sélectif, ça aurait été différent mais là, il fait partie des meilleurs du Monde, et donc d’Europe, sur une arrivée comme celle-là. C’est donc avec plaisir que je donnerai mon maximum pour qu’un garçon de l'Équipe de France, comme Arnaud, soit Champion d’Europe.

« JE VOULAIS SAVOIR À QUELLE PLACE EXACTE IL ME VOYAIT »

Thomas Voeckler a été ton coéquipier au Team Europcar. Est-ce que cela a fait pencher la balance ?
Non, pas du tout. L’année dernière, ça avait aussi été la même chose avec Cyrille Guimard. J’avais le même rôle, auprès de Christophe Laporte. Ça ne me déplaît pas du tout. On a la chance d’avoir un gros vivier et un gros niveau en France. Il faut en profiter et savoir se mettre au service du collectif.

As-tu profité de ce Tour de Wallonie pour discuter de tout ça avec Arnaud Démare ?
Oui, on en a discuté. Je voulais qu’il soit rassuré, et qu’il comprenne que je serai là pour jouer le jeu. Je n’ai à aucun moment des ambitions secrètes et personnelles. Je voulais savoir à quelle place exacte il me voyait, et où il voulait que je sois dans cette Équipe de France.

« JE L’AI DÉJÀ FAIT »

Et qu’en est-il exactement ?
Il faudra forcément affiner ça le jour du Championnat d’Europe, suivant ce qu’il se passera durant la journée. Ce qui est sûr, c’est qu’avec Arnaud, on est d’accord sur mon positionnement. On essaiera de ramener le maillot de Champion d’Europe.

Quelle relation entretiens-tu avec Arnaud Démare ?
Sur le vélo, forcément, nous sommes tous les deux des compétiteurs et des adversaires. Mais je pense qu’au sein de la même équipe, on sait s’allier. Je l’ai déjà fait lorsque j’étais plus jeune, chez les Juniors, notamment au Kroz Istru (en Croatie, en 2009, NDLR). Je m’en souviens… Il avait gagné une étape. On s’entend bien.