De justesse. Florent Castellarnau s'est offert, ce dimanche, le Tour d'Auvergne (Elite Nationale) en finissant dans le même temps que son poursuivant Louis Richard (EC Saint-Etienne Loire). C'est donc pour une histoire de places que s'est joué le classement général (voir classements). Le coureur de 26 ans revient pour DirectVelo sur son succès.

DirectVelo : Te voilà vainqueur du Tour d'Auvergne !
Florent Castellarnau : Je n'étais jamais venu sur le Tour d'Auvergne, c'était une première. En principe quand je viens sur une nouvelle course, je fais toujours quelque chose. L'an dernier, j'ai disputé pour la première fois le Tour de Côte d'Or et j'ai gagné une étape. J'ai découvert aussi le Tour de Navarre et j'ai remporté une étape. C'est souvent comme ça, cette fois-ci, je remporte le classement général. Je suis un peu superstitieux. Je savais que j'allais faire quelque chose.

Où places-tu ce succès ?
C'est une Elite Nationale, je la place au même niveau que le Tour du Piémont Pyrénéen et le Tour du Beaujolais où je m'étais imposé en 2017. Le Beaujolais est peut-être un cran au-dessus, car c'était ma première course par étapes et j'avais gagné une étape en solitaire en plus. Le Piémont est plus vers chez moi, donc c'est important aussi.

« J'AI JUSTE PENSÉ À BATTRE LOUIS RICHARD AU SPRINT »

Comment as-tu géré cette ultime étape ?
Ce n'était pas comme samedi sur la première étape. On s'était projeté à l'avant très tôt avec mes coéquipiers. On avait fait toute l'étape devant. Aujourd'hui (dimanche), je me suis dit qu'il fallait être patient. J'ai attendu le final. Je savais que ça allait être très dur, car il y avait 180 kilomètres avec un petit peloton et beaucoup de bosses. Ça me correspondait parfaitement. Je me sentais bien toute l'étape. J'étais beaucoup marqué dans le final. Je n'ai pas pu sortir. Je suis resté avec les gars classés avec moi. Je n'ai pas du tout pensé à la victoire d'étape. Sur le circuit final, j'ai juste pensé à battre Louis Richard au sprint.

Est-ce que tu te méfiais de lui ?
J'ai vu qu'il ne restait plus que lui et moi. Il fallait aussi faire attention à Aurélien Doleatto et Maxime Urruty qui n'étaient pas loin derrière. Je savais bien que ça allait se jouer à pas grand-chose entre nous quatre, et surtout entre Louis Richard et moi. Ça s'est fait à la place, ce n'est pas grand-chose. Ça prouve que je progresse aussi au sprint car je ne sprinte pas, normalement.

« TRÈS CONTENT POUR MON ENTRAÎNEUR »

Quel bilan tires-tu de ce week-end ?
Je me suis fait plaisir en passant toute la journée devant samedi. Ce dimanche, c'était un super parcours. J'ai adoré. Ça se ressent dans le résultat. Je suis très content pour mon entraîneur. Je suis content aussi pour mes coéquipiers. On a très bien bossé samedi, on a été dans l'échappée à trois. On a vraiment tout donné ce week-end. Je suis en forme pour l'été et j'espère que je vais bien finir la saison. J'ai déjà accompli un beau début de saison.

Quelle est la suite du programme pour toi ?
Ce mercredi, je vais aller sur le Grand Prix de Cherves. J'ai déjà couru là-bas, et le parcours a un peu changé cette année. J'ai terminé 6e en DN2 quand j'étais à l'US Montauban 82 en 2014, et j'avais fini 15e en DN1 l'an dernier. J'étais arrivé pour la gagne, j'avais bien aimé les bordures. Ensuite, j'irai au Grand Prix de Cours-la-Ville puis au Tour Alsace. Après, il y aura peut-être le Tour de Côte d'Or, puis le Tour du Chablais, le Tour de Ténérife, et la Boucle de l'Artois. Toutes les courses sont des objectifs. A ce moment de la saison, il faut faire en fonction des sensations. La saison est longue. On peut être très bien, puis être collé le week-end d'après avec les chaleurs.