Kévin Boyer : « Me faire remarquer »

Crédit photo Patrick Berjot

Crédit photo Patrick Berjot

Kévin Boyer a terminé, dimanche dernier, 2e du Grand Prix de Charvieu-Chavagneux (voir classement). La veille, la formation du VC Villefranche Beaujolais annonçait qu'il allait être stagiaire à partir du 1er août chez Amore & Vita-Prodir (lire ici). Lé Réunionnais de bientôt 21 ans fait le point pour DirectVelo sur ces deux évènements marquants du week-end.

DirectVelo : Il ne t'a pas manqué grand-chose pour t'imposer au Grand Prix de Charvieu-Chavagneux !
Kévin Boyer : À la base, la tactique de l'équipe était de ne pas se focaliser sur le sprint. On devait être très actifs et on a essayé de faire bouger les choses. Une échappée d'une douzaine de coureurs est sortie avec Sten Van Gucht et Alexandre Delettre. Chambéry CF a fait le tempo et c'est rentré à quatre ou cinq tours de l'arrivée. Quand Sten s'est fait reprendre, je lui ai dit : "c'est moi qui gagne". J'ai demandé à l'équipe de rouler à trois tours de l'arrivée. Le peloton est resté groupé avec le vent de face, malgré les nombreuses attaques. Au dernier virage, je me suis retrouvé seul car mon poisson pilote, Alexandre Delettre, avait fait toute la course devant. J'ai été obligé de me mettre tout à droite face au vent pour revenir dans la roue de Mathieu Pellegrin. J'ai tout de suite cherché à le remonter, mais il m'a manqué quelques mètres pour pouvoir le passer.

« JE TIENS LA FORME COMME JAMAIS »

C'est ta meilleure performance de l'année !
Certes, mais ça me fait un peu mal au coeur de dire ça car je me sens vraiment bien. Je tiens la forme comme jamais. Je suis satisfait de ma condition physique, mais pas forcément de mes résultats. Avec le club, on ne dispute pas forcément des courses accessibles pour un sprinteur. Mais quand il y a sprint, je suis présent. Au Tour du Loiret, j'avais terminé 3e de mon premier de l'année. Ce dimanche, il s'agissait seulement de mon deuxième sprint. Qui plus est, j'ai été blessé deux mois après le stage de préparation et je n'ai repris que mi-avril à Dijon-Auxonne-Dijon.

Que s'était-il passé ?
Lors du stage en Espagne, mon pédalier s'était dévissé lors d'une séance de sprint. J'ai été victime d'un déplacement rotulien. J'ai également eu une inflammation qui a mis énormément de temps à passer. J'ai vu trois kinés, j'ai subi une infiltration, j'ai tout essayé avec des ostéopathes et des docteurs... Au final, c'est le Docteur Molique qui a pu trouver la solution. Il fallait tout simplement effectuer un protocole de reprise et un changement de position sur mon vélo. Ma selle a été rabaissée. J'ai suivi à la lettre ce protocole de reprise sur home trainer. 


« UNE TRÈS BONNE EXPERIENCE »

Samedi dernier, ton équipe a annoncé que tu étais stagiaire chez Amore & Vita-Prodir. Comment les contacts se sont-ils créés ?
En fait, ils étaient vraiment intéressés par Eddy Finé sur le Tour de Savoie Mont-Blanc. Anthony Barle leur a clairement dit qu'Eddy avait d'autres projets et que d'autres équipes étaient intéressées par lui. Cependant, ils cherchaient également un sprinteur de 20 ans. Anthony a tout de suite pensé à moi, il a dit qu'il fallait me laisser ma chance et que j'allais prouver que j'étais l'un des plus rapides. Ils m'ont demandé de réaliser un test de puissance. Au final, ça leur a plu puisque dans la même semaine, on m'a annoncé que j'étais stagiaire.

Comment vas-tu aborder ce stage ?
C'est une bonne pression et une très bonne expérience. En général, un stagiaire apprend et voit. Mais en tant que sprinteur, c'est un peu spécial. Le but sera de me faire remarquer, ce que je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de faire cette saison. Je veux montrer que je suis l'un des plus rapides. Si l'équipe me permet de jouer ma carte, je ne la louperai pas. Je vais me focaliser sur les courses que me permettra de faire Amore & Vita-Prodir, même si je n'oublie pas les manches de Coupe de France avec le VC Villefranche Beaujolais.

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