Mathis Le Berre : « J'avais la rage »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Mathis Le Berre a été intenable du début à la fin de l'ultime étape de l'Ain Bugey Valromey Tour (MJ 2.1). Offensif tout au long de l'étape, le sociétaire du comité de Bretagne n'a pas volé son titre de coureur le plus combatif de la journée. ''J'ai connu une mauvaise journée vendredi. J'ai déraillé en bas d'un col et j'ai perdu du temps au classement général. J'avais la rage. Je voulais être devant. Je m'en sentais obligé'', expliquait-il à DirectVelo avant la cérémonie protocolaire.

« PRENDRE UN COUP D'AVANCE »

Dès les premiers kilomètres de l'étape, Mathis Le Berre s'est rué à l'attaque. ''Je voulais prendre un coup d'avance en vue des cols comme à la Classique des Alpes. J'allais mieux les passer comme ça'', reprend celui qui était échappé en compagnie de Matteo Regnanti (GS Stabbia Ciclismo) et de Mattéo Vercher (Team Matériel-Velo.com-VC Vaulx-en-Velin). Le premier regroupement général intervenu au pied du col de la Rochette à 54 kilomètres de l'arrivée ne l'a en rien découragé. Une nouvelle fois, il a tenté sa chance. ''J'ai attaqué plusieurs fois, mais ça rentrait toujours. J'ai continué d'essayer. J'ai fait la descente à fond. Je suis ressorti tout seul. Les autres m'ont suivi et on a roulé à bloc''.

« ÇA MONTAIT TROP FORT »

Le Breton s'est retrouvé dans la bonne échappée, au côté du futur lauréat de l'épreuve, Georg Steinhauser (Bade-Württemberg). ''Il y avait des costauds'', souligne-t-il. Dans le final de l'étape, les derniers reliefs ont eu raison de sa détermination. Alors que les efforts consentis se faisaient ressentir dans les jambes, il a été décramponné. ''J'ai coincé, ça montait trop fort devant. J'ai donc fini dans le peloton''. Pour un coureur qui n'est "pas spécialiste de la montagne", Mathis Le Berre a démontré de belles choses sur l'étape-reine de l'Ain Bugey Valromey Tour. De bon augure en vue de la suite de sa saison. ''Je vais courir le Signal d'Écouves la semaine prochaine. Ensuite, je préparerai le Championnat de France''. À 18 ans, l'habituel pensionnaire de l'UC Briochine estime qu'il dispose encore d'une solide marge de progression. ''Je n'ai encore jamais fait de l'intensité à l'entraînement. Je veux attendre d'être Espoir pour en faire. Je ne fais que du volume'', conclut-il. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Mathis LE BERRE