Juliette Labous est rentrée d’Italie avec le sourire. Porteuse du maillot blanc de meilleure jeune de l’épreuve pratiquement de bout en bout, la Franc-Comtoise a finalement décroché le maillot distinctif, en plus d’une 11e place au classement général final (voir classements). Une grande satisfaction pour celle qui ne s’en sentait pas encore forcément capable. “Dans mon entourage, mon directeur sportif et mon entraîneur notamment me disaient, avant le départ du Tour d’Italie, que le Top 10 n’était pas inaccessible, qu’il était à ma portée. Je n’y croyais pas trop. A la base, je trouvais même déjà énorme d’espérer faire un Top 15. Du coup, c’est une surprise pour moi. Mais en analysant tout ça, avec un tout petit peu de recul, je me dis que ça fait partie de ma progression, et que c’est en cohésion avec les bonnes sensations que je pouvais avoir à l’entraînement ces dernières semaines”.

Longtemps dans le Top 10, Juliette Labous a finalement cédé quelques places dans les dernières étapes de l’épreuve reine du calendrier féminin. Ce fût notamment le cas sur les hauteurs de Malga Montasio, où sa leader Lucinda Brand a perdu tout espoir de terminer sur le podium final. “Elle était dans le groupe pour la 5e place. Moi, j’étais vers la 11e place… À 500 mètres de l’arrivée, je l’ai vue à pied, sur le bord de la route. Elle avait bloqué sa chaîne. Elle a dû finir en courant… J’ai tenté de la pousser, mais ça ne servait pas à grand-chose”. Jusque-là, Juliette Labous avait toujours joué à 100% la carte de l’équipe. “Sur la 8e étape, il y avait une fille dangereuse au général dans l’échappée, alors j’ai roulé pendant vingt bornes, pour protéger Lucinda. Du coup, j’ai pris une cassure dans le final, mais je n’ai pas de regrets”, promet, pour DirectVelo, la jeune femme de 20 ans. “Faire 11e du Giro, c’est déjà énorme”. 

LA COURSE BY LE TOUR POUR ENCHAÎNER

Durant ces dix jours de haut-niveau, Juliette Labous a eu la confirmation qu’elle avait de bonnes facultés de récupération. Le maillot blanc ? Elle en a fait “une motivation”, plutôt qu’un poids ou une éventuelle pression. Cette nouvelle expérience devrait encore lui apporter “plus de confiance”, mais également “le respect des autres filles”, ce qu'elle a déjà constaté au sein du peloton, lors des départs ou des arrivées de différentes étapes. 

La « course rose » désormais terminée, elle n’aura malgré tout pas beaucoup le temps de souffler ces prochains jours. Déjà arrivée à Pau ce lundi, elle va se préparer pour y disputer la Course by le Tour, vendredi prochain. “Ce sera un parcours sélectif, mais quand même plus ouvert et plus tactique que les années précédentes, où c’était vraiment pour les pures grimpeuses. Ça va être intéressant !”.