Florent Pereira : « Marrant de rouler comme ça »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

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Le nez à la barre, Florent Pereira n'a pas compté ses coups de pédales en tête de peloton, ce dimanche. Dans l'optique de sauver le maillot jaune de son coéquipier Mickaël Guichard, le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas s'est mué en équipier de luxe au cours de la deuxième et dernière étape du Tour du Pays Roannais. Dès les premiers kilomètres de course, une échappée a pris le large avec la présence de Sébastien Fournet-Fayard en son sein. Le scénario était alors parfait pour les lauréats du dernier Challenge BBB-DirectVelo par équipes puisque ''FF'', pointé à la 6e place du classement général, était l'élément le mieux positionné. Tout a ensuite basculé lorsque le trentenaire a été distancé par ses compagnons de fugue. ''C'est d'abord Boris (Orlhac) et Thomas (Chassagne) qui ont roulé devant quand on a su que Sébastien avait sauté du groupe de devant. Au kilomètre 100, Pierre (Almeida) et moi avons mis en route pour réduire l'écart'', explique Florent Pereira.

Lorsque le Team Pro Immo Nicolas Roux a mis la machine en route, il y avait le feu pour le peloton. Avec un écart proche des 5', la tunique de leader de Mickaël Guichard se trouvait être grandement menacée. ''On a eu un petit soutien d'Aix-en-Provence et un coureur de Saint-Étienne qui nous a aidés. On a assumé notre rôle. J'ai roulé 30 kilomètres. Je me suis écarté après le dernier Grand Prix de la Montagne. Il restait 5 kilomètres'', reprend celui qui a abattu un travail très efficace. Grâce à leur abnégation, les rouge-et-noir ont réussi à faire fondre l'avance des fuyards comme neige au soleil. ''On n'avait aucune information, mais on reprenait les échappés un par un. Il fallait rouler fort sans se poser de questions''.

« ÇA FAIT UN PEU LONGTEMPS »

Le travail du Team Pro Immo Nicolas Roux n'a pas été récompensé. Bien que la menace des échappés ait été écartée puisque les fuyards n'ont conservé que 52'' sur la ligne d'arrivée, Mickaël Guichard a tout de même perdu son paletot. Dans le même temps que Sten Van Gucht (VC Villefranche Beaujolais) au classement général avant l'étape et battu au sprint par son rival, l'addition des places lui a été défavorable (voir classement). ''On a donné le maximum. Peut-être que Mickaël aura des regrets, mais pas nous vu que l'on a fait au mieux'', relativise Florent Pereira. Si ses efforts ont fait le jeu de ses adversaires, l'ancien professionnel a tout de même apprécié sa journée. ''C'est marrant de rouler comme ça quand les jambes sont bonnes. J'aime bien, surtout quand je sens que le travail paie et que l'écart se réduit''.

Malade au cours du Rhône Alpes Isère Tour, le coureur de 25 ans a connu une période délicate (lire ici). Ces dernières semaines, il a retrouvé des couleurs, comme en témoigne sa 2e place lors de la première étape du Tour Nivernais Morvan. ''Je suis plutôt dans une bonne dynamique après le Championnat de France. J'ai de bonnes jambes. J'étais à l'attaque samedi toute la journée. Je n'ai pas gagné, mais je suis toujours acteur et je pèse du début à la fin sur la course''. Tandis que sa seule victoire de la saison remonte au Tour du Centre-Var à Brignoles, en février, Florent Pereira admet que l'envie de lever les bras le démange. ''Ça fait un peu longtemps que je n'ai pas gagné. Peut-être qu'il faudrait que je cours plus à l'économie. Mais je n'aime pas trop ça. Je suis plus attaquant'', conclut-il.

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