Arnaud Démare : « Plus difficile qu'en 2016 »

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Bis repetita pour Arnaud Démare. Déjà lauréat de la deuxième étape de la Route d'Occitanie (2.1), le sociétaire de la formation Groupama-FDJ a doublé la mise ce dimanche lors de la quatrième et dernière étape de l'épreuve. Comme à son habitude, c'est au sprint qu'il a été glané cette nouvelle victoire. La troisième de sa saison. ''C'était une journée difficile. Avec la chaleur, ce n'était pas évident. Le dernier talus faisait très mal'', explique-t-il à DirectVelo.

Arnaud Démare connaissait parfaitement l'arrivée tracée à Clermont-Pouyguillès (Gers). En 2016, l'ancien Champion de France l'avait déjà emporté sur la Route d'Occitanie lors de ce même final. Pourtant, cette fois-ci, le Picard a connu une journée qui n'était pas de tout repos. ''C'était plus difficile qu'en 2016. On a eu trois belles journées avant. On était fatigués'', reconnaît-il. Pour maîtriser les velléités offensives de ses adversaires particulièrement remuants, sa formation a dû compter sur des alliances de circonstances, notamment avec le Team Ineos, qui ont changé la donne. ''Il fallait également qu'ils roulent, sinon on ne serait jamais rentrés. Heureusement qu'ils ont donné un coup de main. Même Movistar a bien roulé. Il fallait vraiment avoir de l'aide''. 

« TOUT LE MONDE A ROULÉ CHEZ NOUS »

Amoindrie suite à l'abandon de Romain Seigle au cours de la première étape, la Groupama-FDJ a grillé toutes ses cartouches plus tôt qu'elle ne l'aurait voulu. Dans les derniers hectomètres, Arnaud Démare a manqué de personnel et a dû faire avec les moyens du bord. ''Tout le monde a roulé chez nous. On a dû mettre à travailler de bonne heure Léo Vincent et Mickaël Delage. Ensuite, Olivier Le Gac a roulé, puis Ramon Sinkeldam à deux kilomètres de l'arrivée. J’étais un peu esseulé''. D'autant plus que l’accélération d'Edward Dunbar (Team Ineos) dans la dernière montée, a lessivé le peloton. ''Ce n’était pas facile, ils ont monté la bosse à fond. Il ne fallait pas que ça monte trop vite non plus''.  

Sans sa garde rapprochée, il a joué la montre. Ce n'est qu'au dernier moment qu'il a mis le nez à la fenêtre pour remonter. ''Il fallait que j'attende la dernière ligne-droite. Je n'avais plus d'équipiers pour rouler. Valentin (Madouas) m'a donné un dernier coup de main au kilomètre''. Heureusement pour lui, Arnaud Démare connaissait les subtilités de l'arrivée pour y avoir déjà levé les bras. ''Je savais qu'il fallait passer aux 300 mètres pour bien prendre la chicane étroite. Après, j'ai lancé le sprint'', conclut-il. 

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