Alejandro Valverde, une leçon de gestion

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Alejandro Valverde a 39 ans, mais il semble plus jeune que jamais. Et quand on lui fait la remarque, le Champion du Monde en rigole. “Je continue de garder la même motivation. Je suis heureux de montrer que je peux encore avoir un niveau très élevé. Je ne peux être que satisfait de la façon dont ça se passe pour moi”, se réjouit-il auprès de DirectVelo. Ce samedi, le leader de la Movistar a dû s’arracher pour conserver son maillot de leader de la Route d’Occitanie (2.1). Et pour cause : ses adversaires lui ont mené la vie dure. “Ce n’était vraiment pas facile. De toute façon, ce n’est jamais facile en cyclisme ! Toute l’étape s’est courue à une vitesse élevée, avec beaucoup de difficultés. L’attaque de Sivakov dans le final nous a obligés à imprimer un tempo élevé en tête de peloton jusqu’à l’ascension finale”.

Une fois le Russe repris, les leaders du général ont pu se livrer la bataille finale. Et le duo colombien Rigoberto Uran-Ivan Sosa n’était pas loin de faire exploser Alejandro Valverde en plein vol. “Ils marchaient très fort tous les deux”, concède l'Espagnol. À trois kilomètres de l’arrivée, le Murcien a alors montré quelques signes de fatigue, laissant même les deux coureurs sud-américains filer. À dix mètres, puis vingt, puis cinquante… “J’ai préféré lâcher quelques mètres et gérer ma montée car je savais que la dernière partie était très dure, surtout les 800 derniers mètres, avec la rampe à 13%. Quand j’ai vu les deux partir, je me suis dit qu’ils auraient du mal à tenir ce rythme-là jusqu’à l’arrivée. Alors j’ai géré, puis je me suis arraché pour rentrer”, détaille l’homme aux dix-neuf saisons chez les pros.

PRUDENCE AVANT LE DERNIER JOUR

Il fait ensuite parler toute son expérience pour rentrer, petit à petit, sur le duo, alors que le dernier rescapé de l’échappée matinale, Oscar Rodriguez, se faisait tout juste reprendre. “Je savais que ça allait être dur face à ces deux grands coureurs, mais j’ai géré ma vitesse et mes watts. En regardant les données, j’ai compris que je ne pouvais de toute façon pas monter beaucoup plus vite que ça. Il fallait rester à ce rythme pour espérer tenir jusqu’au bout”.

Bien lui en a pris : Alejandro Valverde effectue le dernier kilomètre d’ascension avec Sosa et Uran, le premier cité remportant finalement l’étape juste devant le leader de l’épreuve qui conserve ainsi son maillot de leader (voir classements). Et qui s’assure pratiquement la victoire finale. “Mais ce n’est pas encore fait. Il faudra être prudent et sérieux demain (dimanche). Gagner le général serait une belle récompense pour tous les gars qui ont travaillé dur”.

 

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