100 kilomètres. C'est la distance qu'aura parcouru Pierre Lebreton à l'avant de la course sur le Tour du Périgord, troisième manche de la Coupe de France DN3. Accompagné d'abord par Lucas Deloison (Team Macadam's Cowboys) et Thibault Valognes (Team Bricquebec Cotentin), le sociétaire de l'USSA Pavilly Barentin a ensuite distancé ses deux compagnons d'échappée. A un peu moins de 20 kilomètres de l'arrivée, il a été rejoint par trois coureurs, Alexandre Desroches (Corbas Isatis Cycling Team), Clément Braz Afonso (Team Macadam's Cowboys) et Etienne Tortelier (Sablé Sarthe Cyclisme). "Avec le peloton à moins d'une minute, je savais que ça allait être compliqué. Heureusement, il y a eu ces trois coureurs qui sont sortis et j'ai pu les accompagner", déclare-t-il au micro de DirectVelo.

« JE LES AI TEMPÉRÉS »

Le coureur de 29 ans a calmé les ardeurs de ses trois nouveaux compagnons de fugue. "Ils voulaient que je roule avec eux dès le début. Je les ai un peu tempérés. Finalement, ils ont été compréhensifs", reconnaît-il. "J'avais mes repères sur le circuit en terme de vitesse. J'ai essayé d'adapter ma vitesse que j'avais les cinq tours précédents. Je n'ai pas de capteur de puissance. Le vent ne me gênait pas trop. C'était juste de la concentration et ne pas baisser de rythme. Je ne me suis pas mis à fond", poursuit-il.  Les quatre coureurs n'ont jamais été revus par le peloton. "Derrière, je pense que ça avait du mal à s'organiser. Je pensais que le Team Bricquebec Cotentin allait rouler, mais il n'y avait que le Team Fybolia Locminé", indique-t-il.  

« J'AIMERAIS BIEN DISPUTER LE CHAMPIONNAT DE FRANCE DU CONTRE-LA-MONTRE »

Pierre Lebreton est finalement allé quérir une troisième place malgré tous ses efforts (voir classement). "Ça fait du bien au moral. J'ai obtenu deux deuxièmes places lundi et jeudi dernier. J'ai raté le Championnat de Normandie par malchance avec une crevaison. Et j'ai un nouveau vélo, je n'ai plus de soucis de matériel. C'est de bon augure pour les prochaines échéances, notamment les courses locales comme les Boucles de l'Austreberthe", révèle-t-il. Le Champion de Normandie du contre-la-montre en 2016 n'oublie pas également le Championnat de France de l'exercice solitaire. "J'aimerais bien disputer le chrono. J'ai fait ma demande juste après la date limite des inscriptions, j'espère que ça passera. C'est toujours bon à prendre de surfer sur la forme pour le chrono. Il n'y a pas forcément besoin d'une bonne préparation. Si c'est un jour de grande forme, je peux toujours obtenir un résultat correct", avoue celui qui ne prendra pas part à l'épreuve en ligne.

« J'AI 29 ANS, MAIS JE ME SENS PLUS JEUNE »

Il continue de jongler entre son métier de médecin et sa carrière de cycliste.  "Il y a toujours le travail la journée et les gardes. Je m'entraîne sur les repos de gardes. En ce moment, il fait bon donc je peux m'entraîner le soir ou le matin. Au mois de mai-juin, j'arrive à retrouver la forme, jusqu'à fin septembre, ça marche bien normalement. Après il y a toujours des hauts et des bas avec des périodes plus compliquées que d'autres. Je m'efforce d'aller sur des courses tous les week-ends. Il y a deux semaines, j'étais à la Durtorcha et au Circuit des Monts du Livradois. Ce sont des bonnes préparations, ce qui donne le résultat ce dimanche. J'ai une copine qui est présente et qui partage ma passion du vélo. Elle m'aide beaucoup. Elle me soutient autant dans le travail que dans le vélo. Si elle n'était pas là, je n'en serai pas là aujourd'hui", explique-t-il. Pierre Lebreton se voit bien continuer aussi longtemps que son ancien coéquipier au Team Peltrax, Samuel Plouhinec. "Mon objectif est de me spécialiser dans l'hématologie, de m'occuper des patients et pas forcément de faire de la recherche pour me laisser le temps de faire du vélo à côté. J'ai 29 ans, mais je me sens plus jeune. Ce mode de vie me satisfait", termine-t-il.