Rebelote et dix de der pour Jordan Levasseur

Crédit photo Dominique Bécart

Crédit photo Dominique Bécart

Jordan Levasseur est lancé et ne s'arrête plus. Ce samedi, le sprinteur du VC Rouen 76 a décorché sa quatrième victoire de la saison lors de la 3e étape de la Ronde de l'Oise (2.2) au terme de l'emballage final. Après un début de saison en demi-teinte, l'ancien professionnel démontre qu'il faudra compter sur lui pour les prochaines échéances. Il fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Tu as décroché ta deuxième victoire d'étape sur la Ronde de l'Oise, après 2017 !
Jordan Levasseur : Je commence à avoir pas mal d'affinités avec cette course. Il y a deux ans, en 2017, j'avais fait de bons résultats avec l'Armée de Terre. J'avais terminé 7e, 3e et 1er des trois dernières étapes, ça avait bien fonctionné. J'avais été régulier. Ça fait plusieurs années que je vais sur cette course. C'est ma quatrième participation cette saison. Cette année, c'est rebelote, même si je n'ai pas été aussi régulier. Cette victoire est importante pour le club, pour moi et pour les personnes qui me suivent.

La Ronde de l'Oise est une course qui te correspond à la perfection ?
Aujourd'hui, les côtes me correspondaient. Je m’entraîne sur le même type de montées. Il me reste peut-être encore un peu de travail sur ce point parce que le premier jour, c'était un peu compliqué. Il y avait des gros pourcentages dans la dernière montée. Mentalement, je suis bridé sur des arrivées comme ça, même si physiquement je pense avoir les jambes pour le faire. Maintenant que je ne suis plus dans le jeu pour le général, il me restait à aller chercher des victoires d'étapes. C'est intéressant.

« JE SAIS LES GAGNER »

Tu as renoué avec le succès en Classe 2 !
Je sais à quoi ces courses ressemblent et je sais les gagner. C'était important pour moi. C'est la suite logique de ma saison. J'aurais voulu gagner en Coupe de France avant de gagner ici, mais on ne maîtrise pas tout. En tout cas, ça montre que je monte en pression. Cette année, j'ai gagné une Élite, une Toutes catégories, une Élite, et maintenant une 2.2. Je continue à bien travailler.

Aujourd'hui, le schéma de course a été celui d'une course pro classique avec la formation St-Michel-Auber 93 qui a contrôlé toute la journée...
Complètement ! Je me retrouve plus sur les courses pros que sur les Élites, même si j'en ai gagnées quelques unes. J'ai fait plus d'années chez les pros que chez les amateurs. Je sais comment les aborder et les gérer.

« LA TÊTE DÉCIDE DE BEAUCOUP DE CHOSES »

Comment as-tu manœuvré dans le final ?
Il y a eu un gros coup de vis dans la dernière montée. Joker et Metec ont roulé. Il y avait du vent, donc ça a provoqué une cassure. C'est rentré après, mais j'étais dans le bon groupe. J'avais fait le saut au bon moment. Enzo (Anti) a fait un gros travail toute la journée jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée. Dylan (Kowalski) a pris le relais parce que Maximilien (Picoux) s'est un peu perdu. Il m'a déposé à 350 mètres de la ligne. J'ai lancé de très loin et j'ai résisté. J'ai fait la différence sur mon accélération, comme souvent. J'ai fini à bloc !

Avec déjà quatre succès cette saison, ta victoire à la Gislard t'a libéré...
C'est souvent comme ça. En 2017, ma victoire sur A Travers les Hauts-de-France avait lancé ma saison et ma carrière. C'est la tête qui décide de beaucoup de choses. Une fois à l'aise dans la tête, je cours libéré et ça change pas mal de choses. Je ne suis pas toujours à l'aise, mais quand c'est le cas, il y a de belles choses à faire.

Comment vois-tu la suite ?
Demain, il y a encore quelque chose à jouer. Une seconde victoire, je prends. Après pour la suite, je me fais plaisir avec l'équipe et on verra à la fin de saison comment ça se passe. Je me fais plaisir au sein de notre collectif. On a une bonne mentalité : Dylan (Kowalski) était placé au général et il s'est sacrifié. C'est hyper important ce genre de mentalité. Enzo (Anti) aussi a réalisé un gros travail. Ça fait la différence.

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