Aurélien Paret-Peintre : « Un grand frère fier »

Crédit photo Elise Chauveau

Crédit photo Elise Chauveau

Olivier Paret-Peintre peut compléter la liste de ses plus belles émotions. En 2018, il avait placé la victoire de son fils Aurélien, à Annemasse-Bellegarde, parmi les plus belles journées de sa vie. "Aurélien a gagné les deux plus belles courses selon moi : la Classique des Alpes, qui arrive à la Bridoire, le berceau de ma famille, et Annemasse, ma ville de cœur, confiait-il alors à DirectVelo. Certains ont des grosses émotions car ils ont gagné au loto. Moi, je ne peux pas avoir des émotions plus intenses que celles-ci à part la naissance des mes enfants".

Ce samedi, peu avant 16h, il a été l'une des nombreuses personnes à féliciter Valentin à peine la ligne franchie sur la Classique des Alpes. Six ans après son frère aîné, le Junior du VC Annemasse s'est offert une épreuve qui s'était refusée à lui l'an passé.

« IL M'A ÉPATÉ A L'ENTRAINEMENT »

2e en 2018, Valentin Paret-Peintre était l'un des grands favoris au départ de Ruy-Montceau (Isère). "Nous n'avons pas trop parlé de la course ces derniers jours, assure Aurélien à DirectVelo. Nous avons fait le final de la course ensemble ce mercredi. Il a fait des exercices. Je n'avais pas roulé depuis un petit moment avec lui et il m'a épaté. Je savais qu’il allait être bien aujourd'hui (samedi)".

Les deux frères n'avaient pas échangé depuis cette sortie d'entraînement. La photo des deux frangins au départ était impossible. "Je ne suis pas allé au départ, c'était un peu loin, sourit le coureur d'AG2R La Mondiale. J'ai préféré couper directement sur le parcours. J'ai réussi à les voir cinq fois. Il ne fallait pas traîner entre chaque coupe". Le Haut-Savoyard a vu son cadet s'envoler dans le Mont du Chat, le juge de paix de l'épreuve disputée dans le massif du... Jura.

Même si Valentin a parfaitement maîtrisé son sujet, Aurélien a forcément stressé dans le final. "Souvent, quand je cours, les gens me disent que ça leur donne de l'adrénaline. Je n'y crois jamais trop. Pour moi, ça ne sert à rien de stresser quand tu es spectateur. Mais j'ai été pris au jeu comme quand il a failli gagner le Championnat de France Cadets en 2017", avoue-t-il.

« PLUS PUR GRIMPEUR QUE MOI »

Valentin Paret-Peintre rejoint donc son aîné au palmarès de l'épreuve montagneuse. "Je savais que la Classique des Alpes lui tenait à cœur. Je suis très content qu’il ait pu la gagner six ans après moi, savoure-t-il. Je suis un grand frère fier. Il est sur le bon chemin. Cette épreuve m'a révélé. Les speakers citent encore cette victoire sur les podiums de présentation. Cette course parle à beaucoup de monde".

Les comparaisons entre les deux frères devraient encore s'accentuer après ce succès. "Ça peut être pesant pour lui mais ça lui donne un challenge, note Aurélien. On lui parle souvent de moi. C'est le jeu et il sait s'en détacher".

Les Paret-Peintre se ressemblent dans l'approche du vélo. "Nous sommes méticuleux, travailleurs et appliqués", estime l'ancien sociétaire du Chambéry CF. Mais sur le vélo, il observe une différence. "Valentin est plus pur grimpeur que moi. Il est moins polyvalent que moi au même âge, moins bien en contre-la-montre. Il va s'étoffer petit à petit".

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