Marie Le Net joue depuis cette saison dans la cour des grandes. "Mon début de saison est mitigé, reconnaît auprès de DirectVelo la vice-Championne du Monde Juniors sur route. L'an dernier,  j'arrivais à obtenir un résultat même quand les jambes n'étaient pas forcément là. Cette année,  même si les jambes sont bonnes, je peux me prendre une claque. C'est dur à accepter. J'ai eu un hiver difficile avec la piste et ça ne m'a pas aidée pour la saison route".

Mais l'Espoir 1 est consciente qu’elle est en plein apprentissage. Taulière de la DN Breizh Ladies l'an dernier, elle a cette année un rôle d’équipière au sein de la FDJ-Nouvelle-Aquitaine-Futuroscope. "Je sais très bien avant une course que je ne serai pas la leader et que je devrai rouler pour les autres filles. Je l'accepte totalement, assure-t-elle. C'est grâce aux courses de haut-niveau que je vais progresser. Ça fait du bien au moral quand je reviens sur une Coupe de France de sentir une progression".

OBJECTIF TOKYO

Ce fut le cas le 19 mai dernier lors du Grand Prix Fémin'Ain D'Izernore où elle a pris la deuxième place derrière l'intouchable Anabel Fisher. "A Izernore, j'étais à l'aise dans les côtes", apprécie la Bretonne satisfaite de sa 2e place. Marie Le Net n'a rien pu faire quand la Britannique est sortie dans la bosse du circuit. "Elle est partie... à la Froome, sourit-elle. Derrière, il n'y avait plus d’équipe qui voulait rouler. J'étais avec Lucie Lahaye mais nous étions toutes les deux esseulées et la DN Biofrais cassait les relais. C'était donc compliqué". Ressortie avec Camille Devi et Léa Curinier, elle a donc pris au sprint la deuxième position de cette manche de la Coupe de France. "Je reviens bien", apprécie celle qui sort d'un stage, en montagne, en Maurienne (Savoie), avec l’Équipe de France. "J'ai hâte de voir comment ça va se passer l'enchaînement des deux courses à Plumelec ce week-end puis le Tour de Bretagne".

Si son envie de briller sur la route est forte, Marie Le Net pense surtout aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. "Le gros objectif à venir est le Championnat d'Europe sur piste. On se doit d'y briller pour la suite. Il y aura cet hiver les manches de la Coupe du Monde pour se qualifier aux JO et j'espère ensuite être dans la sélection olympique". Elle refuse de voir plus loin que Tokyo. "Si je veux faire des belles choses sur la route, ça attendra après 2020 même si je ne vais pas me priver de résultats si c'est possible d'ici-là. Je remercie mon équipe de me laisser la possibilité de faire de la piste car ce n'est pas le cas partout". Cette année, elle espère tout de même être dans la sélection pour le Championnat d'Europe d'Alkmaar (Pays-Bas). "Le circuit a l'air intéressant", estime cette habituée des grands rendez-vous.