Au Tour de l'Ain, la Suisse retrouve le sourire

Crédit photo Robert Gachet

Crédit photo Robert Gachet

Difficile de passer une plus belle journée pour la sélection nationale de Suisse. Grâce à Stefan Bissegger, les Helvètes ont remporté, ce vendredi, la première étape du Tour de l'Ain (2.1) après en avoir été les principaux animateurs (voir le classement).

SIMON PELLAUD N'AVAIT PAS PRÉVU DE S'ÉCHAPPER

Simon Pellaud s'est retrouvé en tête dès le kilomètre 12, en compagnie de Gleb Brussenskiy (Vino-Astana Motors) et de Tim Naberman (Development Team Sunweb). "Je voulais y aller tranquille. Je suis en reprise, je n'ai pas refait un gros bloc d'entraînement. Mais au briefing, on m'a demandé d'être actif en début de course pour ne pas avoir à rouler derrière". Le Romand a donc joué les Grands Prix de la Montagne, comme lors du dernier Tour de Romandie où il a terminé meilleur grimpeur. "Mais je n'étais pas dans une grande journée, rapporte-t-il à DirectVelo. J'avais mal à la tête avec les premières chaleurs, j'avais des remontées gastriques. Je me suis fait la peau pour aller jusqu’au sommet du premier grimpeur. Je me suis relevé ensuite mais le deuxième grimpeur n'était pas loin. J'ai fait quinze bornes tout seul entre les deux grimpeurs".

Une fois l'objectif atteint, il espérait un retour du peloton. À la place de ce scénario, il a vu rentrer son coéquipier Claudio Imhof, seul. "Le peloton était à 100 mètres, mais j'ai vu "le Tank" sortir. Je ne voulais pas le laisser partir", se marre l'habituel coureur d'IAM-Excelsior. "Je suis sorti à l’instinct, reconnaît Imhof. Je voulais essayer un coup. Nous avions un sprinteur alors si ça ne marchait pas, ce n'était pas grave !".

« CONTINUER D'ALLER DE L'AVANT »

Le duo helvète n'a jamais eu plus de 4'20" d’avance. "J'ai fait en grande partie du derrière-Claudio, sourit Simon Pellaud. Je n'étais pas très bien et je n'avais pas récupéré de mes efforts du début de course. Nous avons roulé au train. Nous savions que ça allait être compliqué. Le peloton n'a pas laissé de place pour jouer". Les deux fuyards ont été repris à douze kilomètres de l'arrivée. La suite est encore plus belle pour la sélection nationale suisse avec le succès de Stefan Bissegger. "C'était fantastique de voir Stefan lever les bras. C'est géant", jubile Pellaud.

Cette victoire tombe au meilleur moment pour l’équipe de Suisse. Le 13 mai dernier, le sélectionneur Danilo Hondo a été licencié par Swiss Cycling après avoir reconnu s'être dopé en 2011. "Nous avons connu un moment difficile, reconnaît Simon Pellaud. Je n'ai pas trop envie d'en parler. Je me concentre sur ce que je fais. Il faut continuer d'aller de l'avant. Nous arrivons à faire des grandes choses, même au plus haut-niveau. Nous avons une chance énorme de courir avec l’équipe nationale. Nous disputons le Tour de Romandie, le Tour de l'Ain ou le Tour de Suisse. Il y a une belle structure pour nous accompagner".

Claudio Imhof explique les belles performances de la sélection helvète par "une grosse motivation" de porter le maillot national. "Il y avait une super ambiance entre nous au Tour de Romandie. Nous avons tous envie de faire quelque chose avec ce maillot sur le dos" assure-t-il.

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