Léo Boileau : « Les cartes sont redistribuées »

Crédit photo Philippe Pradier

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Léo Boileau ne sait pas encore où il s'apprête à mettre les roues. À partir de ce jeudi midi, le sociétaire de l'EC Saint-Étienne Loire découvrira la Ronde de l'Isard (2.2U). Si l'Espoir 4 n'a jusqu'à présent pas encore eu l'occasion de découvrir l’épreuve pyrénéenne, il dispose néanmoins déjà d'une expérience sur une course par étapes en montagne. ''C'est mon style de course vu que ça ressemble au Tour du Val d'Aoste. C'est une course reconnue pour les Espoirs, donc c'est important de bien y figurer. C'est une opportunité qu'il faudra la saisir. C'est une belle course de montagne, c'est plutôt excitant'', déclare-t-il à DirectVelo.

La formation ligérienne a été contrainte de totalement revoir ses plans. Suite à la blessure de Jaakko Hänninen, les Stéphanois doivent composer sans le Finlandais qui s'annonçait comme l'un des potentiels favoris de la course. ''Il était censé être notre leader. C'est vraiment dommage. Les cartes sont redistribuées. Ça laisse le champ libre pour des coureurs comme moi ou encore Jacques Lebreton. J'espère m'illustrer sur cette course'', explique celui qui avait terminé à la 15e place du Tour du Val d'Aoste, en 2018. Sur la Ronde de l'Isard, il s'attend à trouver des similitudes dans les schémas de course. ''C'est le genre de course qui se fait au courage et où il ne faut rien lâcher. Ça peut se faire le dernier jour. Il faudra vraiment bien gérer dans les cols. C'est différent d'une Élite. Ça se fait plus au train et à l'usure que sur les Élites'', affirme-t-il.

« PEUT-ÊTRE L'ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR »

Pour sa première participation à la Ronde de l'Isard, Léo Boileau sait qu'il pourra s'appuyer sur son expérience du Tour du Val d'Aoste. ''C'est une sacrée expérience'', souffle-t-il. Tout au long des quatre étapes, le coureur de 21 ans espère se montrer à son avantage au fil des ascensions. ''J'espère faire un résultat sur une étape ou bien faire un bon classement général. Je pense que le Top 10 est atteignable. Sur les étapes, on espère toujours la gagne...''. Ambitieux, il se montre impatient dans l'idée de croiser le fer avec les meilleurs au fil des ascensions. Et notamment face à certains coureurs auxquels il s'était déjà mesuré en 2018. ''Je vais pouvoir me juger par rapport à ceux qui étaient au Tour du Val d'Aoste. Cela sera une belle expérience et un bon test pour mesurer mes progrès. Il y a beaucoup d’adversaires qui sont en Continental. C'est bien de pouvoir courir contre des coureurs qui ne sont pas Français''.

Avant d'aborder cette échéance des plus exigeantes, Léo Boileau regrette de ne pas avoir encore trouvé son rendement maximal. En dépit de quelques places d'honneur, le 6e de Le Poinçonnet-Limoges reste sur sa faim. ''J'aurais bien aimé faire des meilleures places et gagner une course. Je suis peut-être un peu en dessous de ce que je voudrais. Il me manque un peu de réussite, et un peu plus de travail. Il faudrait réussir à repasser un pallier''. Pour ce faire, il attend l'arrivée des beaux jours avec impatience. Au cours de la période estivale, le 3e du Tour du Roannais 2018 sait qu'il trouvera sur sa route des courses adaptées à ses caractéristiques. ''L'été, il y a plus de chaleur, plus de bosses, et j'ai plus de rythme. Faire des courses aussi dure que la Ronde de l'Isard, avec des cols, ça fait progresser. On prend de la force. Ça peut être l'élément déclencheur'', conclut-il.

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