Léo Danès : « Ce qui est pris n’est plus à prendre »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Sur ce Tour de Bretagne (2.2), les petits ruisseaux font les grandes rivières. Grâce au jeu des bonifications, Léo Danès est désormais 2e du classement général de l'épreuve au soir de la cinquième étape (voir ici). À l’heure de faire les comptes, le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique a grapillé sept secondes de bonifications auxquelles s’ajoutent les trois secondes d’avance que l’échappée a réussi à conserver sur le peloton. Un bilan plus que positif. "C’est toujours bon à prendre. J’étais dans le ventre mou du classement, au milieu de tous ceux qui avaient pris une bonification. Je remonte d’un gros cran (sourire). Maintenant, je vais essayer de conserver cette place ou bien essayer d’aller chercher mieux. Il faut voir comment ça évolue", explique-t-il à DirectVelo.

Pour la deuxième fois depuis le départ de l’épreuve, le coureur de 22 ans s’est offert une journée à l’avant de la course. Après avoir flairé le bon coup. "Les jambes sont bonnes. On s’entend super bien dans l’équipe. En début de course, chacun sait ce qu’il a à faire. Les gars ont été présents dans tous les coups. Ils ont assuré leur rôle à la perfection. Quand le bon coup est parti, je me dis que j’allais tenter et j’ai eu la réussite que ça soit la bonne", reprend celui qui avait avant tout la volonté d’opérer un rapproché au classement général. "Au début, je voulais surtout prendre des bonifications. Après, ça s’est conclu par un numéro avec les autres. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre".

« JE SIGNE TOUT DE SUITE »

Au fil des kilomètres, le peloton a laissé beaucoup de champ à l’échappée. Assez pour aiguiser les ambitions des fuyards. "Ce n’est qu’à trente bornes de l’arrivée quand Anthony (Ravard) est remonté que l’on s’est dit qu’il fallait mettre en route. Il nous a dit de tout mettre. On avait 50'' d’avance. Le Suisse (Fabien Lienhard, NDLR) m’a dit qu’il y avait match parce que le peloton ne grattait rien. On s’est très bien entendu jusqu’à la fin. C’est ce qui fait que l’on est allé au bout’’. Dans les derniers mètres, au terme d’un sprint en petit comité, Léo Danès n’a pas été en mesure de décrocher de nouvelles secondes de bonifications sur la ligne d’arrivée. "Je me suis mis dernier du groupe et je me suis dit que ça allait peut-être le faire. Mais il y avait vent de dos. Ce n’était pas la bonne option. Il m’a manqué une dent pour les passer’’, regrette le 5e de l'étape.

De ce fait, avec sa 2e place et les six secondes de bonifications qui l’accompagnent, c'est finalement Fabien Lienhard qui s’est emparé de la tunique de leader du Tour de Bretagne. Le Suisse dispose d'un crédit de trois secondes sur son dauphin. "Je ne conclus pas par un podium ou une gagne, mais il faut parfois savoir se contenter de ce que l’on a’’, relativise le Finistérien qui se retrouve désormais dans la position du chasseur. "Pour un podium au général, je signe tout de suite. Mais ce n’est pas fini. Je n’ai pas la pression du leader. Si je peux aller chercher des bonifications, je ne vais pas m’en priver. Ça peut également revenir de l’arrière. En tout cas, ce qui est pris n’est plus à prendre. C’est bon pour la suite’’, conclut-il.

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