Côtes d'Armor-Marie Morin : « Les créneaux seront étroits »

Crédit photo DirectVelo

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Les coureurs de Côtes d'Armor-Marie Morin-Veranda Rideau auront dans le dos les premiers dossards du Tour de Bretagne. L'équipe de DN1 est tenante du titre grâce à la victoire de Fabien Schmidt l'an dernier à Dinan. De quoi avoir la pancarte ? "Nous n'avons rien à prouver mais si on est devant, on se méfiera un peu plus de nous", suppose Mickaël Leveau, le directeur sportif.

Au départ de Lorient, Mickaël Leveau alignera une équipe prévue de longue date. "Quand on prépare une course, les coureurs le savent à l'avance", souligne-t-il. Mais calendrier oblige, la préparation n'est pas identique à celle de l'an dernier. "L'an dernier nous étions allés au Tour du Loir-et-Cher grâce à Didier Prévost qui aide les équipes de DN1 en nous invitant à sa course. Cette année, avec le changement de dates, nous avons dû changer de méthode. Les coureurs ont reconnu certainens étapes avec Sébastien Cottier (l'autre directeur sportif NDLR). Ensuite ils ont couru le week-end de la Gainsbarre-Gislard où ils ont rallongé après chaque course pour arriver à 200 bornes. Et chez eux, ils ont rajouté une longue sortie encore. Cela fait une semaine qu'ils sont en récupération", explique-t-il.

« BEAUCOUP D'EQUIPES VIENNENT AVEC UN SPRINTER »

Un an après la victoire de Fabien Schmidt, quel sera l'objectif de la réserve d'Israël Academy ? "Nous sommes dans la recherche de performance. L'an dernier, c'était exceptionnel. C'est une course où ça va très vite. Pour le classement général, il faut rester concentré tous les jours. Les créneaux seront étroits, à nous de les saisir", rappelle le technicien.

L'adversité sera de très haut niveau. "Dans les Classes 2, il y a toujours de très bons étrangers", estime le directeur sportif  qui a noté un indice pour imaginer le scénario des premières étapes du Tour de Bretagne. "J'ai vu que beaucoup d'équipes viennent avec un sprinter. Je m'attends à une course un peu bloquée au début, tout le monde voudra gagner au plus vite, pour se libérer. Parfois dans les équipes pros, il y a aussi des coureurs qui ne sont pas très contents d'être envoyés au Tour de Bretagne, ça joue aussi, c'est presque une punition mais ils ont l'obligation de faire un résultat, ça ne doit pas être facile à gérer". En revanche, du côté des Amateurs pas de problème de motivation. "C'est notre Championnat du Monde, dans notre région. Nous sommes la dernière équipe à s'appeler Côtes d'Armor avec les noms des sponsors derrière, c'est important".

LES 2.2 PASSAGES OBLIGATOIRES

En plus d'être la plus grande course du calendrier de l'équipe de DN1, c'est aussi un passage obligé pour la progression de ses coureurs. "Les 2.2 sont obligatoires pour les DN1 pour ensuite envoyer les coureurs vers les Conti, les Conti Pro ou en WorldTour", insiste Mickaël Leveau, "à condition qu'elles soient bien placées dans le calendrier car selon moi, il ne faut pas les enchaîner d'une mauvaise façon. C'est bien pour cela que la FDJ a monté son équipe Continental pour faire progresser ses jeunes coureurs dans les 2.2. Pour moi, le niveau a baissé dans les Elites alors les 2.2 font prendre conscience aux coureurs de la marche qu'il leur reste à franchir pour prétendre passer chez les pros. Dans ces courses, ils comprennent et s'adaptent à la façon de courir", juge-t-il.

Enfin, il reste un dernier paramètre important avant le Tour de Bretagne. "Il faut prendre en compte les conditions climatiques", n'oublie pas Mickaël Leveau. Si le Tour de Normandie a connu un soleil inhabituel en mars, du 25 avril au 1er mai, les coureurs ne devraient pas passer à travers les gouttes en Bretagne.

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