Fabian Lienhard en mémoire de son père

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

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Fabian Lienhard a décroché son deuxième succès de la saison ce jeudi sur la deuxième étape du Tour du Loir-et-Cher (2.2), après sa va victoire en Croatie au Trofej Porec au début du mois de mars. Le coureur de IAM-Excelsior prend du même coup le maillot jaune de leader à son coéquipier Simon Pellaud qui s'était imposé sur la première étape. Les deux Suisses étaient d'ailleurs dans un groupe de 25 coureurs qui s'est formé après le passage du premier Grand Prix de la Montagne de la journée. "L'équipe Metec a vraiment fait la différence, ils étaient quatre, ils ont mis un gros coup de vis et ça a implosé. Nous étions les deux hommes forts de l'équipe avec Simon", déclare-t-il au micro de DirectVelo.

« JE SAVAIS QUE CETTE ECHAPPEE ETAIT LA BONNE »

L'échappée s'est ensuite recomposée dans le deuxième Grand Prix de la Montagne aux alentours du kilomètre 90 avec sept coureurs dont Fabian Lienhard. "Ca s'est attaqué un peu, je n'ai pas trop voulu en faire, j'ai le maillot jaune. J'ai vraiment servi un peu d'appât pour le laisser partir, c'était vraiment une tactique d'équipe, c'était un peu ce qu'on avait discuté au briefing à savoir qu'il puisse aller dans une échappée car c'est le plus rapide. C'est exactement ce qu'il s'est passé", indique son coéquipier Simon Pellaud. "Je savais directement que l'échappée était la bonne. C'est sorti à la jambe, il y avait vraiment les meilleurs coureurs", poursuit Fabian Lienhard. Le groupe de sept coureurs a compté jusqu'à trois minutes d'avance. "Mes compagnons d'échappée ne t'aiment pas vraiment quand tu as ton leader derrière car tu as le droit d'en faire moins et de prendre moins de relais. Mais j'ai aidé aussi quand même un petit peu. Je n'ai pas fait de la patinette, j'ai fait mon travail, j'ai pris mes relais", assure-t-il.

« J'AI PASSE UNE PERIODE TRES NOIRE »

Rapide au sprint, Fabian Lienhard a fait en sorte que cette échappée arrive groupée. Le Suisse a surveillé Maciej Paterski (Wibatech Merx 7R) qui a remporté une étape du Circuit des Ardennes la semaine dernière et qui a donc échoué à la deuxième place ce jeudi. "Je le connais bien mais je savais que j'étais le plus rapide au sprint. Julius Johansen a attaqué à 500 mètres de la ligne et j'ai sauté directement sur lui. Ce fut un sprint long, j'ai lancé mon sprint à 350 mètres. Personne n'a su me remonter", décrit-il. Le garçon âgé de 25 ans a pensé fort à son père décédé cet hiver. "J'ai pensé à mon père à 20 kilomètres de l'arrivée. Il y avait quand même un peu de stress. Je sais qu'il doit être trop heureux et fier de là-haut", glisse celui qui a commencé sa saison le 6 mars au Trofej Umag. "Ca représente beaucoup après mon hiver très difficile. J'ai vraiment passé une période très noire. J'ai dû partir du stage d'entraînement", avoue-t-il.

« UNE AUTRE COUPE DE CHAMPAGNE CE SOIR »

Fabian Lienhard avait déjà décroché un bouquet sur les routes françaises, c'était l'an passé lors de la première étape du Tour de Normandie (2.2). Il s'agit de sa deuxième participation au Tour du Loir-et-Cher après 2017 où il avait couru sous les coureurs du Team Vorarlberg. "Premièrement, nous aurons une autre coupe de champagne ce soir après la victoire de Simon hier (Rires). Après, j'ai besoin encore un peu de temps pour savoir ce que ça va vraiment représenter. Avec l'équipe, nous roulons pour les étapes et pas pour le classement général. Je connais la troisième étape ce vendredi avec les chemins. J'espère qu'un troisième gars de l'équipe gagnera ou un de nous deux avec Simon", conclut-il.

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