En se présentant sur la ligne de départ à Saint-Amand-les-Eaux, dimanche à 11h30, Kévin Vauquelin s’était préparé à connaître d’éventuelles mésaventures. Le garçon avait conscience des nombreux dangers que pouvait représenter une participation à Paris-Roubaix. Le sociétaire de l'Équipe de France n’a pas été déçu, lui qui a enchaîné les péripéties tout au long de la journée. “Avant même le départ, on a vu que mon cadre était fissuré… Je me suis dit que ça allait être compliqué, et ça l’a été”.

DES PÉPINS À RÉPÉTITION

Dès le premier secteur pavé, le membre de l’équipe nationale a perdu son bidon et ne pouvait ainsi plus s’hydrater malgré un effort particulièrement intense. “Puis j’ai eu un problème avec mes vitesses, qui ne passaient plus. J’avais tout à droite. J’ai passé pratiquement toute la course comme ça, à forcer”. L’habituel coureur du club normand de l’UC Tilly Val de Seulles a finalement pu changer de machine au niveau du secteur de Templeuve, après de longues minutes à souffrir sur sa machine. Un soulagement de courte durée. “J’ai vite senti que la roue-arrière touchait un peu… C’était compliqué de revenir à l’avant. Après, j’ai encore été embêté avec mon vélo puisque j’ai pris un trou sur un secteur pavé et du coup, mon guidon a bougé”.

DÉSIREUX DE REMETTRE LE COUVERT

Le Champion de France Juniors du contre-la-montre avoue alors s’être lancé dans un exercice qu’il affectionne. “A la fin, je me suis fait un chrono individuel. J’ai bourriné pour de pas finir hors-délais. J’ai tout donné jusqu’au bout et j’ai failli revenir au cul de quelques paquets”. Malgré tous ses malheurs, Kévin Vauquelin a finalement terminé à seulement une minute du groupe qui s’est joué la troisième place (voir classement). “Je ne suis pas déçu. J’ai donné tout ce que je pouvais. “Peut-être que j’aurai l’occasion de disputer à nouveau Paris-Roubaix chez les Espoirs, que j’aurai plus de chance et un meilleur vélo”, sourit-il au moment de conclure.