Maciej Paterski avait sa petite idée derrière la tête au départ de Nouvion-sur-Meuse. "Hier (samedi), je me suis fait lâcher dans la dernière bosse. Alors je voulais aller dans l'échappée pour aller gagner l'étape", rappelle-t-il à DirectVelo. Le coureur de Wibatech Merx 7R met ses idées en application et attaque dans la première côte de Sapogne. Il est vite rejoint par Andreas Leknessund et Kobe Goossens. C'est parti pour 55 km  de Trio normand, ou Trio ardennais, à bloc. Au bout de l'échappée, la victoire attend le Polonais (voir le classement).

Le coureur de Lotto-Soudal U23, lui, est toujours dans le jeu pour le général. "Au début, je ne pensais pas qu'on allait résister au peloton mais avec 59 kilomètres, c'est possible de tout faire à bloc", commente-t-il. Du côté du peloton aussi, l'étape faisait 59 kilomètres. "Les demi-étapes sont toujours difficiles. Il fallait rouler très fort à l'avant car le peloton roulait très fort lui aussi", ajoute le Polonais.  Mais au fur et à mesure, le trio y croit. "Avec 1'30" avant les 2 dernières bosses, je savais que c'était bon même si le peloton est revenu très près", indique Kobe Goossens.

Le trio de tête se joue donc la victoire dans le mur d'Aiglemont alors qu'Alexander Kamp se lance seul à la défense de son maillot jaune menacé par Andreas Leknessund. "J'attendais l'arrivée. Je ne voulais pas attaquer avant car la pente était très raide", déclare Paterski. Goossens lance le sprint à 100 mètres de l'arrivée, "mais dans les 50 derniers mètres, j'étais mort. C'est dommage de faire 3e", ajoute le Belge qui prévient : "je suis 3e au général (à 11" de Kamp NDLR), il me reste cet après-midi".