Paul Penhoët : « Un rêve qui se réalise »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Même s’il se savait dans l’écran de contrôle du sélectionneur de l’Equipe de France, Paul Penhoët a été (agréablement) surpris d’être dans les six coureurs retenus pour prendre le départ de Paris-Roubaix (Coupe des Nations Juniors) sous le maillot tricolore, dimanche prochain. "J’ai appris ma sélection fin mars après la Bernaudeau Juniors (voir classement). Même si je l’espérais, je ne m’y attendais pas forcément parce qu’il y a quand même des gars très forts en ce début de saison. Je suis très content : une course mythique, un beau collectif, une bonne entente dans une belle équipe. C’est nickel !", déclare-t-il à DirectVelo.

Avec deux podiums et six Top 10 depuis le début de saison, le sociétaire du CSM Clamart (Île-de-France) a confirmé sur le terrain qu’il ne fallait pas l’attendre uniquement sur les vélodromes pour sa deuxième année chez les Juniors. "Je ne pensais pas que ça allait autant marcher car l’année dernière, sur la route, ce n’était pas forcément ça. J’étais plutôt bien sur piste. Je suis donc satisfait de ce début de saison puisque mes objectifs cette année sont clairement sur route". Plus que sa préparation hivernale "qui a été la même que l’année dernière", avec une alternance de route et de piste, ce sont donc surtout les priorités qui ont changé cette année. "J’ai fait plusieurs compétitions sur piste, mais c’était vraiment par plaisir. Je ne me suis pas entrainé spécifiquement pour ça. Mais ça a quand même bien marché notamment à Apeldoorn, à la mi-janvier, où j'ai gagné l’élimination avec le maillot de l’Equipe de France. J’étais content, car je ne m’étais pas préparé spécifiquement pour ce résultat".

« FAIRE GAGNER LE COLLECTIF »

Le maillot de l’Equipe de France, Paul Penhoët le portera donc pour la première fois sur route à l’occasion de Paris-Roubaix, dimanche prochain. "C’est un rêve qui se réalise. C’est un des grands monuments du cyclisme. Chez les Juniors, on passe juste avant les pros, c’est vraiment bien. Et cela va me montrer ce qu'il faut travailler pour arriver au plus haut niveau international", ajoute-t-il humblement, en précisant n'avoir découvert les pavés que récemment. "C'était à l’occasion d’un stage avec l’Equipe de France, début mars. J’ai tout de suite vu que je les passais bien techniquement, alors que je n’étais pas en forme". Pour cette grande première, le 4e du Grand Prix Fernand Durel sait qu'au sein du peloton, il n'y aura pas de cadeau. "Ca va rouler vite et frotter beaucoup, notamment sur les premiers secteurs pavés. Je m'y attends, et surtout j’aime bien cela, je suis à l’aise dans un peloton", glisse celui qui a commencé le vélo en Pupilles à l’école de cyclisme du CSM Clamart.

Sans pression -"je ne marche pas quand j’en ai"-, le lycéen de terminale ES veut surtout que la victoire revienne à un membre de l’Equipe de France cette année. "Il y aura une forte concurrence avec l’équipe britannique notamment, mais nous serons aussi très forts !", annonce le Champion d’Ile-de-France. "Je veux juste bien faire avec une très grande envie de faire gagner le collectif. On est tous potes. Si j’ai ma carte à jouer, pourquoi pas. Mais je roulerai pour les autres sans problème", conclut-il. 

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