Clément Russo : « C’est bon à savoir »

Crédit photo Charlotte Pudepièce

Crédit photo Charlotte Pudepièce

La formation Arkéa-Samsic attendait autre chose de la Roue Tourangelle. Alors que Bram Welten avait pris la 2e place de la Route Adélie de Vitré deux jours plus tôt, la Continental Pro bretonne espérait sans doute voir son sprinteur néerlandais l’emporter ce dimanche dans les rues de Tours. Mais l’échappée est finalement allé au bout (voir classement). L’écart est monté un peu trop haut. La Groupama-FDJ contrôlait, mais c’est resté trop longtemps aux alentours des 7’00”. Sur la fin de course, l’écart est vite tombé, mais les nombreuses attaques ont aussi désorganisé le peloton, même si ça permettait de rouler vite par moments, résume Clément Russo auprès de DirectVelo. Ce dernier avait le rôle de poisson-pilote pour Bram Welten. Sur les derniers kilomètres, les routes étaient plutôt favorables à l’échappée et ce n’était pas facile de rentrer. Il nous en a manqué un tout petit peu, et c’est forcément dommage pour l’équipe

« J’AI SIMPLEMENT SUIVI LES ROUES »

Alors que la Groupama-FDJ semblait en difficulté pour boucher le trou, pourquoi l’équipe Arkéa-Samsic n’a-t-elle pas mis un homme ou deux à rouler ? D’autres équipes ont roulé, comme Cofidis ou Vital Concept. On ne voulait pas rouler, puis on l’a fait sur le final, mais c’est vrai que c’était un peu tard, concède l’ancien grand spécialiste de cyclo-cross. “Sur cette course, j’ai l’impression que les coureurs échappés arrivent souvent à aller au bout. C’est bon à savoir pour les prochaines années. Dans les rues de Tours, avec tous les virages, tu ne peux pas vraiment boucher le trou”.

Clément Russo a tout de même tenté d’emmener son sprinteur dans la dernière ligne droite. Mais là encore, tout ne s’est pas passé comme prévu. Dans le dernier virage, il y a eu une petite vague et Bram a presque dû repartir de zéro. J’ai simplement suivi les roues et j’ai terminé 9e comme ça… Ce n’était pas le but, même si c’est toujours bien de faire un Top 10. On aurait aimé faire un autre résultat”.

« PAS DES SENSATIONS DE DINGUE »

Avec cette participation à la Roue Tourangelle, le coureur de 24 ans ne disputait que son deuxième jour de course sur le sol français, après Paris-Troyes. Suite à une reprise en Espagne, il a notamment découvert le Tour d’Oman et des épreuves belges, avant de disputer la Semaine Coppi & Bartali, en Italie. “Tout ça est nouveau pour moi, étant donné que j’étais sur la touche en début de saison l’an dernier. J’ai découvert pas mal de choses ces dernières semaines et c’est sympa. Physiquement, j’étais moyen en début de saison, je n’avais pas des sensations de dingue, mais ça commence à venir”.

A l’occasion de Kuurne-Bruxelles-Kuurne et de Nokere-Koerse, le garçon s’est peut-être trouvé un terrain d’expression pour les années à venir. Mais il reconnaît qu’il reste du travail. “J’ai réalisé à quel point le placement est important sur ces épreuves. Il me manquait de l’expérience, plus encore que des jambes. Je me suis fait sortir bêtement à cause du placement. Je me retrouvais dans les voitures en ayant pris des cassures alors même que la course n’était pas encore vraiment lancée. J’espère pouvoir faire mieux sur ces courses-là à l’avenir”. Dimanche prochain, Clément Russo emmagasinera sûrement encore beaucoup d’expérience pour son premier Paris-Roubaix.

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