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Aurélien Le Lay : « C'était l'occasion ou jamais »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Aurélien Le Lay a rapidement trouvé ses marques en Coupe de France DN1. Dès la deuxième manche de sa carrière, le sociétaire de la formation Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau a mis au fond à l'occasion de Paris-Mantes (voir classement). Quoi de plus normal pour un ancien footballeur de régional 2 ? Le coureur de 24 ans, qui a découvert le cyclisme alors qu'il avait 21 ans, revient sur son succès au côté de DirectVelo.

DirectVelo : Cette victoire est-elle une surprise pour toi ?
Aurélien Le Lay : Je préférais partir à dix kilomètres de l'arrivée sachant que je ne suis pas le plus rapide au sprint. Ca n'a pas marché, mais les jambes ont super bien répondu dans les cinq-cents derniers mètres. C'était l'occasion ou jamais. Je me serais contenté d'une place dans le Top 5. Être récompensé par une victoire, c'est super.

« IL M'A DIT D'ATTAQUER »

Tu as senti le bon coup en prenant place dans le bon groupe !

Avec l'équipe, on n'avait pas réussi à placer de mec dans l'échappée. On savait que Florian Maître était le régional de la course et qu'il avait envie de bien faire. Il connaissait les routes par cœur. C'est ce qui m'a mis la puce à l'oreille. Je suis sorti en contre avec lui quand il a attaqué. Le peloton avait besoin de souffler, et on a bien fait le trou. On a géré pour rentrer sur les échappés. Florian Maître était le capitaine de notre groupe de contre. Quand on est revenus, on était plus frais que les échappés, car ils avaient fait pas mal d'efforts avant. Quand j'ai vu que l'on avait 1'50'' d'avance sur le peloton, j'ai pensé à la victoire. 

Comment as-tu forgé ton succès ?
Quand on est rentrés sur la tête, je suis descendu à la voiture prendre les consignes de mon directeur sportif. Il m'a dit d'attaquer aux vingt kilomètres et si je pouvais, d'en remettre une dans le petit pétard à dix kilomètres de l'arrivée. Mais c'est Romain Bacon qui a attaqué le premier. J'ai répondu au sommet de la montée avec Adria Moreno et cinq autres coureurs. J'étais encore frais dans le petit raidar, donc je suis sorti avec Moreno. On a pris vingt secondes d'avance, mais on a perdu du temps dans la grande descente. On s'est fait reprendre à quatre kilomètres de l'arrivée.

« JE L'AI SAUTÉ SUR LA LIGNE »

As-tu douté à ce moment là ?

Il n'y avait plus le temps pour se regarder sachant que le peloton revenait à grande vitesse. Tout le monde a continué à collaborer pour que l'on puisse aller au bout. Ce n'était que ma deuxième Coupe de France DN1, mais je pense que le fait que l'on voulait tous marquer des points a joué un rôle important. Pendant le sprint, j'ai profité de l'aspiration pour remonter Racault dans les vingt-cinq derniers mètres. Je l'ai sauté sur la ligne. C'est une surprise.

Que t'inspire ce succès en vue des prochaines échéances ?
J'ai un profil atypique. Je profite de chaque course pour montrer mes capacités et ça marche. Sur le plan individuel, j'avais réalisé quelques places en ce début de saison. Cette victoire me donne de la confiance avant le Tour de Bretagne. Si je cours comme ça, il n'y a pas de raison que je ne décroche pas de résultats. J'irai là-bas avec des ambitions. Je n'y serai pas pour suivre.

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