Dimanche dernier, Romain Bacon a été l’un des principaux acteurs de Nantes-Segré, la première manche de la Coupe de France DN1. Présent au sein d’une longue échappée de trois coureurs, il en a profité pour remporter le classement des rushs. Une distinction qui permet désormais - avec la nouvelle réglementation - à sa formation d’empocher cinq points supplémentaires au classement de la Coupe de France. “J’ai vite fait les calculs. Je connaissais le nouveau règlement, bien sûr ! C’était très tactique et je savais que le dernier sprint allait être primordial”, résumait-il auprès de DirectVelo après la course. “J’ai eu un peu de chance puisque les deux derniers sprints étaient en léger faux-plat montant. Sur le moment, quand j’ai compris que j’allais apporter les points à l’équipe après le dernier sprint, c’était un petit soulagement. C’est quand même cinq points et c’est toujours ça”.

Alors qu’il n’avait pas spécialement prévu de prendre une échappée, le coureur du CC Nogent-sur-Oise précise tout de même qu'il “valait mieux avoir un coup d’avance, sur une course propice aux bordures, avec du vent”. Auteur d’une journée “assez remplie”, l’athlète de 29 ans regrettait simplement de ne pas avoir pu accrocher les bons wagons durant la dernière heure de course. “Quand on voit que les attaquants vont au bout, ça laisse forcément des regrets”, analyse-t-il.

« JE MÈNE MA BARQUE COMME JE L’ENTENDS »

Avec cette journée à l’avant, l’ancien professionnel de BigMat-Auber 93 a peut-être bien entamé sa montée en puissance, lui qui ne misait pas franchement sur les premières semaines de compétition pour s’illustrer. “Je n’avais pas spécialement envie d’être super affûté dès le mois de février, pour espérer marcher sur des courses où j’aurais de toute façon eu du mal à tirer mon épingle du jeu. Je sais que les gros objectifs viendront un peu plus tard, notamment avec un gros mois d’avril”. Et dès les prochaines semaines, avec le Tour de Normandie. “Je mène ma barque comme je l’entends. Je sais où je vais, et j’ai ciblé des priorités”, ajoute celui qui espère également se distinguer sur Paris-Mantes-en-Yvelines, la prochaine manche de Coupe de France DN1.

Pas spécialement désireux d’afficher au grand jour ses ambitions principales de la saison, “pour éviter que tout le monde ne soit au courant”, Romain Bacon promet simplement vouloir tenter de faire une aussi bonne saison que l’an dernier. “La barre est haute, mais si je l’ai déjà fait, je peux le refaire”. Bien qu’il soit avant-tout concentré sur les prochaines courses à venir, le Francilien concède avoir dans un coin de la tête le prochain Championnat de France contre-la-montre, où il rêve de décrocher un troisième maillot tricolore, après 2014, en Amateurs, et 2008 chez les Juniors. Et il cite dès ce mois de mars deux adversaires potentiels : Louis Pijourlet, “qui sait préparer ce type d’événements et ne passe jamais au travers, comme il l’a prouvé plusieurs fois sur la piste”, et Jérémy Cabot, brillant en ce début de saison. “Je n’ai pas besoin de citer ses qualités, il les met déjà assez en avant lui-même”, tient à préciser Romain Bacon. En attendant, il aura bien le temps de monter en puissance, jusqu’au grand rendez-vous de la fin juin.