Robin Stenuit s'est débrouillé tout seul

Crédit photo Martine Verfaillie

Crédit photo Martine Verfaillie

Dès le premier interclub de la saison pour les Elites sans Contrat, Gand-Staden, Robin Stenuit (28 ans) a levé les bras à l'issue un sprint massif. C'est une première pour lui dans cet exercice depuis sa victoire d'étape au Tour de Gironde en 2015. "Je me suis même fait la remarque en passant la ligne. Cela faisait une éternité que ce n'était plus arrivé", confie-t-il à DirectVelo. Déjà à l'aise la semaine précédente au Circuit des Plages Vendéennes, avec une deuxième place d'étape, le Wallon a profité d'une course cadenassée. "C'était une course nerveuse. Il y avait tellement de vent qu'on n'avançait plus quand il était de face. Cela a dissuadé de nombreuses offensives. A deux kilomètres du but, les derniers fuyards ont été repris."

Une cinquantaine de concurrents se sont présentés dans la dernière ligne droite finale de 400 mètres, vent de dos. L'ancien pro de Wanty-Groupe Gobert a pris seul les devants. "Je n’ai pas sollicité mes équipiers car les automatismes ne sont pas encore rodés. Je préfère dès lors en vouloir à moi-même plutôt qu’à un équipier. Je me suis placé et aux 300 mètres j’ai lancé le sprint, de loin. Cela a marché."

AU VCA SAINT-QUENTIN PAR HASARD

Même si Gand-Staden n'est pas une course UCI, ce succès illustre la forme du vainqueur du Schaal Sels 2015. "Il y avait un bon petit niveau quand même avec des Jelle Mannaerts ou Jens Vandenbogaerde, recordman de victoires sur le sol belge en 2018." Robin Stenuit s'attend quand même à un autre niveau sur les prochains rendez-vous, le GP de Lillers et Paris-Troyes avant son "grand objectif" de la saison : les manches de Coupe de France DN2 avec sa nouvelle équipe du VC Amateur Saint-Quentin. "Je parle d'objectif mais je roule sans pression. Je ne me lève plus le matin en me disant que je vais passer pro. Si j'ai la possibilité, je la saisirai mais j'ai tourné la page. Je veux me faire plaisir. Au VC Amateur Saint-Quentin, les moyens sont différents que chez Wanty-Groupe Gobert mais je m'amuse et c'est tout ce qui compte au final."

Ce début de saison est en tout cas positif pour le vainqueur du Mémorial Van Coningsloo 2015 alors que fin octobre 2018, le Brabançon était sans équipe. "J'ai appris très tard que Sovac n'allait pas déployer plus de moyens pour la saison 2019. Du coup, je me retrouvais sans rien alors que j'étais en vacances à l'autre bout de la planète, aux Philippines." Finalement, le hasard et les réseaux sociaux l'ont amené au VC Amateur Saint-Quentin. "Je ne voulais pas d'une équipe trop loin de mon domicile. J'ai été contacté par Nogent-sur-Oise mais ils ont préféré recruter des coureurs français. Ce que je comprends. Un jour, Auxence Buntinx m'a envoyé un message sur Facebook me demandant si j'avais une équipe. Il m'a ainsi mis en contact avec les dirigeants et cela s'est vite conclu. Je suis heureux car ce n'est pas évident pour une équipe amateur de recruter un ancien pro. C'est toujours tout ou rien", termine-il.

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