Jayson Rousseau : « C'est malheureusement tout ou rien »

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

Quatre. C’est le nombre de niveaux qui sépare l’équipe Continental japonaise Interpro Stradalli Cycling Academy dans laquelle évoluait Jayson Rousseau en 2018, de l’équipe de DN3 du Paris Cycliste Olympique qu’il a rejointe en toute fin d’année dernière. Cette trajectoire descendante correspond à un choix du coureur. "J’ai décidé de reprendre mes études en informatique, en alternance trois jours en entreprise et deux à l’école.  J’ai 24 ans. Il faut que je pense à faire quelque chose de ma vie car côté vélo, je ne voulais plus me prendre la tête après l’année dernière", déclare-t-il à DirectVelo.

Car si la saison passée "n’a pas été catastrophique", elle reste "à oublier" pour le cycliste. "Mon équipe n’a pas respecté tous ses engagements avec notamment des remboursements de frais de déplacement non réalisés -qui ont fini par se chiffrer en milliers d’euros-, des salaires non versés, beaucoup de courses décommandées au dernier moment...". Ces conditions matérielles ont nécessairement impacté le volet sportif qui s’est limité à quelques Top 10 au Tour du Maroc et au Tour de la Guadeloupe. "Un peu maigre", concède-t-il. "Mais je ne cherche pas d’excuse. Quand on veut vraiment, on peut. Moi, c’est malheureusement tout ou rien. Et là, le contexte ne me permettait pas de faire ce que je voulais faire", précise celui qui gardera toutefois le souvenir de rencontres qui lui ont "humainement beaucoup apporté" et de belles expériences touristiques en Asie, en Australie ou encore en Norvège. "Mais ce n’était pas vraiment le but", sourit-il. 

« CONCILIER ETUDES ET VELO »

Après une trêve de plusieurs semaines pendant laquelle il songe à arrêter définitivement le vélo, Jayson Rousseau s’aperçoit que ce ne sera pas possible. "Je voyais les gens faire de la piste, les résultats et les articles sur DirectVelo : ça me démangeait trop de reprendre !", rigole le natif de Saint-Martin en Guadeloupe qui se retrouve donc sur le marché en novembre. "C’était très tard, les effectifs étaient bouclés. J’ai quand même eu cette belle opportunité d'aller en DN3 avec le PCO".

Si la première ambition de l’année sera de réussir à concilier études et entrainement, l’ex-sociétaire de l’Océane Top 16 sait qu’il est attendu par son équipe pour mettre son expérience au profit des plus jeunes. "J’ai fait plusieurs années en 1ère catégorie. Je peux amener des choses côté tactique, sentir le bon coup. Et au sprint, on pourra compter sur moi pour me dévouer", annonce-t-il. Pour se dévouer, mais aussi pour gagner ? "Ce sera en fonction de mes études, insiste-t-il. Soit je ne roule pas du tout, soit je roule tout le temps. Cela a toujours été mon problème !". Avec des horaires lui permettant de s'entrainer après 16h, c’est la première option qui se profile. "Oui, sincèrement, je ne suis pas à l’usine. J’aurai des ressources physiques pour rouler le soir. Et je pense pouvoir retrouver un niveau de 1ère, mais pas avant le milieu de saison.". Et si c'est le cas, le champ des possibles sera tout ouvert.

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