Anthony Maldonado : « J’ai coché cette course »

Crédit photo Régis GARNIER - DirectVelo

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Anthony Maldonado est prêt pour la Drôme Classic. En jambes depuis le début de saison, le Provençal a fait du prochain rendez-vous dominical une priorité. Car il sait qu’il a la possibilité d’y réaliser un gros coup : “Avec l’enchaînement que j’ai fait cette année, en faisant toutes les courses françaises de février, je pense que ce sera un plus. J’ai pris de la force et j’arrive en meilleure condition que l’an passé. En plus de tout ça, il y aura peut-être un niveau un petit peu moins élevé que l’an dernier, sans la Quick-Step. Les conditions météos seront meilleures et c’est encore un point positif, prévient-il auprès de DirectVelo. Les voyants semblent ainsi tous au vert.

Le sociétaire de la formation St-Michel-Auber 93 connaît très bien l’épreuve drômoise, pour y avoir déjà terminé 9e en 2016 puis 5e en 2017. Des résultats plus que prometteurs. “Chaque année, ça se passe à peu près pareil, même si j’ai vu qu’il y avait une difficulté supplémentaire cette année, avec le Mur d’Allex. Il faudra voir comment ça va se courir. Ca changera peut-être le final, mais j’imagine bien encore une fois un groupe de quinze-vingt se jouer la gagne”. A 27 ans, Anthony Maldonado est peut-être en train de passer un nouveau palier, et il l’a déjà constaté sur les premières épreuves de la saison. Sur le Tour de la Provence, notamment, où il a pris la 3e place de l’ultime étape, dans les rues d’Aix-en-Provence (voir classement). “Quand je vois les coureurs qui sont devant moi, je peux être satisfait. Degenkolb, c’est quelqu’un… Il faut déjà être sacrément rapide pour le battre ! En plus, j’étais échappé la veille et je ne savais pas trop où j’en étais”. Confronté à neuf armadas du WorldTour sur des routes qu’il connaissait par coeur, le puncheur-sprinteur a apprécié l’expérience, et la confrontation. “Grâce à ce niveau élevé, je sens que j’ai pris de la force”.

UNE OCCASION MANQUÉE DANS LE VAR

Une semaine plus tard, c’est sur les routes du Tour du Haut-Var que le lauréat du Circuit des Ardennes 2018 a failli jouer la victoire d’étape, lors de la première journée de course. Mais la descente du Tanneron lui a été fatale. “J’ai basculé dans le premier groupe au sommet. En queue de groupe, mais j’étais là… Dans la descente, j’ai pris les cassures de tous les mecs qui tombaient. On est arrivé en bas avec dix-quinze secondes de retard et on n’a jamais pu les boucher”. Frustrant pour « Maldo », qui se sentait capable de rivaliser avec la pointe de vitesse de ceux qui se sont finalement joués l’étape (voir classement). “Quand j’ai découvert le classement, que j’ai vu Julien El Farès 2e alors qu’il était dix mètres devant moi au milieu de la descente, j’étais un peu fou”, sourit-il avec le recul. 

La Provence et le Haut-Var étaient donc de bons tests. Et la Drôme Classic doit être l’occasion de concrétiser tous les efforts consentis ces dernières semaines. Anthony Maldonado mise d’ailleurs tellement sur cette épreuve qu’il préfère en sacrifier la Classic de l’Ardèche, la veille. Mais ce n’est pas une nouveauté pour lui. “Je ne l’ai jamais finie car je préfère ne pas trop entamer mes réserves pour le lendemain. Je m’en sers plutôt comme d’un déblocage”. Il considère surtout les bosses ardéchoises “plus raides et plus longues”, et donc moins à sa convenance, face aux qualités des meilleurs grimpeurs. Une fois encore, ce sera donc tout pour la Drôme Classic, où il devrait partager le leadership de son équipe avec Kévin Le Cunff. “J’ai coché cette course et avec mon état de forme actuel, j’y crois…”.

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