Nans Peters : « J’ai besoin de jouer la gagne »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Nans Peters a trouvé sa place dans le collectif d’AG2R La Mondiale. Après deux premières saisons très encourageantes chez les professionnels, le coureur de 24 ans espère bien prendre encore un peu plus d’épaisseur dans le collectif WorldTour en cette saison 2019. DirectVelo a fait le point avec l’ancien sociétaire du Chambéry CF à l’occasion du Tour du Haut-Var.

DirectVelo : Tu as récemment lancé ta troisième saison chez les professionnels du côté d’AG2R La Mondiale. C’est le moment de passer un nouveau cap ?
Nans Peters : Je franchis les étapes une par une. Ma première saison avait été entachée par un problème au genou qui m’avait complètement écarté des compétitions pendant deux-trois mois. L’année dernière, j’ai pu faire mon premier Grand Tour (le Tour d’Espagne, NDLR) et j’ai joué un rôle important dans certaines courses, alors que j’ai joué l’équipier sur d’autres. J’ai vu que j’arrivais à accompagner les leaders plus longtemps lorsque je me dévouais totalement pour le collectif. Petit à petit, je progresse et je prends de l’expérience. Je connais mieux mes coéquipiers, l’adversité, la façon dont se déroulent les courses, la récupération… C’est un plus.

« COMME CHEZ LES AMATEURS »

Tu as une nouvelle fois débuté ta saison dès mi-janvier, au Tour Down Under. Etait-ce une demande de ta part ?
Oui j’étais demandeur car ça m’avait bien plu l’an dernier. C’est une belle destination, un voyage sympa… Ca permet aussi de courir sous de bonnes conditions météo en janvier et puis j’aime bien la course là-bas, donc j’étais heureux d’y retourner.

Tu as récemment pris la 5e place du Trophée Laigueglia !
Je ne savais pas trop où j’en étais, de retour d’Australie, surtout que j’avais eu un contrecoup dix jours après mon retour en France. J’avais hâte de reprendre et de me tester et cette 5e place m’a fait du bien. Ca montre que le boulot des dernières semaines a été sérieux.

Quel est ton rôle dans l’équipe désormais ?
Quand on a un profil comme le mien, on ne peut pas être protégé tous les dimanches et en même temps, j’ai besoin de jouer la gagne et de courir de manière offensive, comme chez les amateurs. Il faut que je joue sur les deux tableaux. Faire l’équipier, et jouer ma carte, c’est bien.

« C'ÉTAIT UN PEU INESPÉRÉ »

Après avoir découvert le Tour d’Espagne l’an dernier, tu participeras au Tour d’Italie cette saison !
Ce sera le gros objectif. J’y vais comme équipier, mais je suis aussi conscient que sur certaines étapes, j’aurai des opportunités de m’échapper et de jouer ma carte. Le plus important restera tout de même les résultats collectifs mais justement, le Giro devrait être à l’image de ce que je disais précédemment : je jouerai certainement sur les deux tableaux.

Avec le recul, que t’a apporté le dernier Tour d’Espagne, ton premier Grand Tour ?
J’y ai pris de la force. Avant ça, je n’avais jamais disputé une course de plus de neuf jours, c’était au Tour de Suisse. Je ne savais pas comment ça allait se passer en deuxième et surtout en troisième semaine mais en fait, j’étais de mieux en mieux… J’ai vu que j’avais de bonnes qualités de récupération. Mais de là à être aussi bien, c’était un peu inespéré.

L’équipe avait débuté 2018 très fort avec plusieurs succès dès le mois de février. Le compteur n’est toujours pas débloqué pour le moment. C’est un manque de réussite ?
Sans doute, mais j’espère que l’on va bientôt débloquer le compteur. On est sur le Tour du Haut-Var pour ça. Quand tu alignes des coureurs comme Romain (Bardet), Alexis (Vuillermoz) ou Alexandre (Geniez) sur une course, avec des équipiers très solides derrière, tu viens pour gagner, et il faut assumer ce statut.

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