Yoann Paillot a maudit la pluie

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Yoann Paillot ne se cherche pas d’excuses. Il se veut simplement honnête et pragmatique. 3e de l’Etoile de Bessèges l’an passé après avoir terminé 2e du contre-la-montre final à Alès, le sociétaire de la formation St-Michel-Auber 93 visait encore plus haut pour cette édition 2019. Pointilleux et conscient que la moindre seconde allait pouvoir compter au classement général final, le Charentais avait même pris le soin d’aller récupérer une bonification samedi, sur l’étape de Bessèges. “Je me sentais bien sur les étapes en ligne et j’étais confiant pour le chrono”.

Toujours présent aux avant-postes du peloton sur l’étape reine de Bessèges, Yoann Paillot promet avoir été en meilleure condition que l’an passé sur cette 49e édition de l’Etoile de Bessèges. Autant dire qu’au départ du chrono, tous les espoirs étaient permis. Mais c’était sans compter sur l’apparition de gros nuages gris dans le ciel gardois, après trois premières journées particulièrement douces et ensoleillées pour la saison. “Quand j’ai vu qu’il pleuvait et que la route allait être mouillée, j’ai de suite compris que ça allait être compliqué pour moi. Sur le sec, je débranche le cerveau dans les virages et je prends tous les risques, comme je l’avais fait l’an passé. Sur un sol mouillé, ce n’est plus du tout la même chose. Je n’ai pas envie de tomber dès le début de saison, et ça glissait”.

« J'APPRÉHENDAIS TROP LA CHUTE »

Déjà prudent et désireux de ne pas prendre tous les risques sur la rampe de lancement, Yoann Paillot est ensuite à deux doigts de partir à la faute dans le premier virage sur la droite. “J’ai chassé sur une ligne blanche. Ca m’a de suite rappelé à l’ordre et là, je me suis dit que c’était foutu”, peste-t-il auprès de DirectVelo. Car le rouleur ne prend ensuite plus le moindre risque dans des virages qu’il aborde environ 20 km/h moins vite que l’an passé sur ce même circuit. Impossible, dans ces conditions, d’espérer gagner le chrono. “J’appréhendais trop la chute. J’ai donné mon maximum dans les lignes droites et dans la bosse et d’ailleurs, en comparant les chiffres, je me suis rendu compte que j’avais monté la bosse plus vite que l’an dernier. Mais j’ai perdu tellement de temps dans les virages que ce n’était pas assez pour compenser”.

Finalement 7e du contre-la-montre et 6e du général (voir classements), Yoann Paillot était frustré à l’arrivée. Pour autant, l’athlète de 27 ans souhaite rapidement passer à la suite. “La page est tournée. Je n’ai pas fini par terre et c’est déjà ça. Maintenant, je vais m’attaquer au prologue du Tour de La Provence, dès jeudi”. Histoire, peut-être, de prendre sa revanche. Bonne nouvelle : la pluie ne devrait, cette fois-ci, pas s’inviter à la fête.

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