Thibault Guernalec veut être utile

Crédit photo DirectVelo.com

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Thibault Guernalec est passé professionnel au 1er août dernier mais il a l'impression de tout découvrir en ce début de saison. "Un stage de 30 heures de vélo en Espagne en décembre, je n'étais pas habitué à ça. C'est une autre façon de voir les choses car la saison arrive beaucoup plus vite. C'est une remise en cause à faire. J'ai vu ce que c'était d'être pro en fin de saison mais jamais en début. Il y a plein de choses à mettre en place", constate le néo-pro d'Arkéa-Samsic qui, contrairement à l'an passé passe un hiver sans ennui physique.

CHEZ LES PROS PILE AU BON MOMENT

Le coureur de 21 ans est bien content d'être entré dans la carrière en cours de saison 2018. "C'est arrivé pile au moment où j'en avais besoin, besoin de me bouger, de tout remettre à zéro, ça m'a fait du bien. Après deux ans et demi au Team Pays de Dinan où j'avais un statut de leader à la fin, je sentais que je devais passer dans une équipe où j'avais tout à prouver", ressent-il auprès de DirectVelo.

Durant ces trois premiers mois en Conti Pro, le double vainqueur du Tour des Deux-Sèvres a bouffé du vent en tête de course. "J'avais rarement un leader à protéger, j'étais souvent en échappée, ça m'a plu", rappelle celui qui s'est échappé au Tour de Burgos et qui a accompagné Sylvain Chavanel dans son dernier rallye à Paris-Tours.

PASSER UN CAP CONTRE-LA-MONTRE

"J'aime bien, au départ d'une course, avoir un objectif et monter dans le bus avec la satisfaction d'avoir servi à quelque chose", explique le Finistérien. Et il n'y a pas que dans les échappées où le vainqueur du Circuit du Mené peut être utile. "Cet été, j'ai aussi placé Jérémy Maison au pied des cols", rappelle-t-il. Avec l'arrivée d'un sprinter du calibre d'André Greipel, son rôle peut évoluer. "Ca nous pousse à progresser nous-même dans notre boulot pour l'aider", même si ses dirigeants attendent d'abord qu'il regarde et apprenne.

Chez les Amateurs, Thibault Guernalec était spécialiste du contre-la-montre. "L'équipe m'encourage à continuer dans cette voie. J'ai un vélo de chrono à la maison". Mais sa 35e place du Championnat du Monde Espoirs a laissé la marque d'une claque sur sa joue et il n'a pas envie de tendre l'autre joue cette saison. "J'étais à ma meilleure forme de l'année et je termine 35e. Avec Alexys Brunel, on s'est rendu compte que dans les 40 premiers, il y avait 40 pro en réalité. Avec mes deux mois chez les pros, je n'ai pas pu aller chercher un Top 20. Il y a encore du boulot pour y parvenir. Pour progresser contre-la-montre, il faut passer chez les pros et s'habituer à mettre plus gros", analyse le 3e du Championnat de France Espoirs de la spécialité. Dans ces conditions, il n'envisage une participation à un Championnat d'Europe ou du Monde que s'il passe un cap. "Cela ne servirait à rien de préparer un Championnat du Monde si c'est pour ne pas décrocher une bonne performance à l'arrivée", conclut-il.

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