Maxim Pirard grimpera vers un deuxième stage

Crédit photo Bahrain-Merida

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En 2018, Maxim Pirard était le stagiaire surprise de la formation Bahrain-Mérida. Ce Flamand de 21 ans n'est pas arrivé par le chemin le plus classique dans le peloton. Courant en invididuel dans les épreuves régionales, il s'est surtout spécialisé dans les cyclosportives. En 2017, il a terminé 3e du Championnat du Monde de Granfondo à Albi. C'est surtout ses prestations à l'entrainement qui ont attiré l'oeil du directeur sportif Rik Verbrugghe, nommé depuis sélectionneur de l'équipe nationale. "Quand je vais m'entrainer seul, je roule 200 km à une moyenne de 37 km/h. Quand je fais un 500 bornes, je suis à une allure de 34. A la fin du mois de mai, j'ai reçu un appel de Rik Verbrugghe", explique-t-il à DirectVelo.

REMERCIEMENTS DE MOHORIC APRÈS LE TOUR D'ALLEMAGNE

Le Gantois a ensuite passé des tests physiques à Milan qui ont confirmé ses qualités d'endurance, lui permettant de rester en stage jusqu'à la fin de la saison. Il a débuté au Tour d'Allemagne en compagnie des Geraint Thomas, Tom Dumoulin, Marcel Kittel et André Greipel. Un souvenir inoubliable. "J'étais nerveux le premier jour. Je me suis mis à l'aise dans les deux dernières étapes, en parcourant une énorme quantité de kilomètres pour le leader Matej Mohoric, qui m'a ensuite longuement remercié sur Whatsapp pour le travail fourni. Gagner le général pour mes débuts m'a donné beaucoup de moral pour la suite." Il a ensuite enchainé avec la tournée des semi-classiques italiennes de fin de saison. "Cela s'est bien passé. Il n'y a que sur la Coppa Agostini où c'était decevant. Au GP Beghelli, à Milan-Turin et au Tour du Piémont, j'ai retrouvé mes sensations. Au GP Beghelli, j'ai passé 120 kilomètres en tête de peloton en chasse derrière les huit coureurs en échappée. A Milan-Turin, j'ai dicté le tempo pour Giovanni Visconti et Domenico Pozzovivo avant la montée finale. Au Tour du Piémont, j'ai également roulé quasiment les 100 derniers kilomètres en tête du peloton."

PROCHE DU CONTRAT PRO CHEZ BAHRAIN-MERIDA

Après avoir tiré la meute pendant de nombreux kilomètres, Maxim Pirard a reçu un bon rapport de son équipe. Malheureusement, un contrat professionnel n'a pas été possible. "Le noyau a été réduit, passant de 28 à 24 coureurs. De plus, le recrutement a été assez intense avec Rohan Dennis, Dylan Teuns et Damiano Caruso et cela a pris beaucoup de budget. De plus, il fallait conserver le quota de coureurs asiatiques dans l'équipe, avec Arashiro, Wang, et Feng. Je pense que je n'étais pas loin d'obtenir le précieux sésame." Déterminé à prouver ses qualités, il compte continuer sur sa lancée en 2019. "L'équipe suivra mes progrès sur la plate-forme d'entrainement en ligne TrainingPeaks. C'est bon signe. Je continuerai de travailler dur pour devenir professionnel. Il n'y a qu'en bossant d'arrache-pied que j'y parviendrai." D'ailleurs, le coureur de 21 ans est déjà sur les bases de 2018. "Au niveau des wattages, je suis déjà au même niveau qu'en août 2018." Des données de puissance intéressantes qu'il doit peut-être en partie aux conseils du professionnel Oliver Naesen. "Cet hiver, j'ai également commencé à faire de la musculation pour la première fois, grâce à Oliver Naesen, que je tiens également à remercier pour son aide dans le domaine de l'entraînement. Ces séances d’entraînement en force en hiver me permettront également de gagner quelques pourcents l’année prochaine."

DÉVELOPPER LES QUALITÉS DE GRIMPEUR EN 2019

En 2019 il va développer ses qualités de grimpeur. "Je vais courir des courses longue distance et surtout des épreuves en montagne dans les Alpes durant les six premiers mois de la saison. Si tu veux être pro, tu dois pouvoir passer un col. Je n'oublie pas le Championnat du Monde de Granfondo à Poznan en Pologne. J'aimerai retrouver une opportunité de stage à la mi-saison dans une équipe. Astana et Israel Racing Academy m'ont également abordé, mais je suis peut-être resté trop longtemps en discussion avec Bahrain-Mérida. Mon année 2019 sera donc bien remplie, avec beaucoup de défis", conclut-il.

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