Olivier Pardini est un homme surchargé en ce début d'année 2019. Le coureur liégeois a troqué son vélo pour entamer son métier de représentant pour Carbonbike pour la Flandre et le sud des Pays-Bas. "Je passe dix heures par jour au travail. C'est autre chose. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je dois encore trouver mon équilibre", raconte-t-il à DirectVelo. L'ancien sociétaire de Vérandas Willems a donc passé dix années en Continental et une en Continental Pro. Il a remporté une course en Classe 1, le prologue du Sibiu Cycling Tour en 2014. Un souvenir mémorable. "C'était le premier maillot jaune de ma carrière. Il a une saveur bien particulière." Tout comme le succès au général du Circuit des Ardennes en 2016. "C'était en hommage à Antoine Demoitié à l'époque. C'était également un moment fort."

UN REGRET DANS SA CARRIERE

En regardant dans le rétroviseur, le deuxième de la Roue Tourangelle 2016 n'a qu'un seul regret durant sa carrière, son choix d'équipe après sa deuxième année chez les Espoirs. A l'époque, il avait la possibilité de rejoindre l'équipe de référence Beveren 2000. A la place, il a choisi la structure Storez de Jean-François Bourlart devenue l'actuelle Wanty-Groupe Gobert. "J'aurais peut-être eu une autre carrière. Quand je vois les coureurs passés chez Beveren 2000 à l'époque, cela m'aurait peut-être ouvert les portes du professionnalisme plus facilement."

Trois ans plus tard (en 2010), il rejoint finalement l'équipe Beveren 2000, une saison charnière. "J'étais bien durant les quatre premiers mois et ensuite, je me suis écroulé car je n'ai pas bien géré ma saison. Néanmoins, je termine deuxième du Mémorial Van Coningsloo et je remporte la quatrième étape du Tour de Namur." Une prestation suffisante pour convaincre Wallonie-Bruxelles de l'engager en 2011, lors de la première année du projet d'Yves Vanassche et de Christophe Brandt. "Je remporte la Topcompétition cette année-là. Malheureusement, cela ne m'a ouvert aucune porte. Pire encore, j'ai dû redescendre d'un échelon chez Colba. La plus grosse déception de ma carrière."

2017 : LA CONSECRATION MAIS PAS DE RECONDUCTION

Entre 2013 et 2015, il revient crescendo en forme chez Verandas Willems, avant de connaitre une saison exceptionnelle en 2016, l'emmenant à la quatrième place du Challenge DirectVelo Belgique avec des résultats probants comme les classements généraux du Circuit des Ardennes et de l'Istrian Spring Trophy et la troisième place de la Classique Sud-Ardèche (1.1). Un podium dont il est fier. "J'ai joué la victoire. J'ai été battu par Petr Vakoc, vainqueur par la suite de la Flèche Brabançonne et par Julien Simon, un gars rapide. J'ai laissé des Romain Bardet, Adam Yates, Jan Bakelants derrière moi." L'année 2017, c'est la consécration avec la montée en Continental Pro chez WB-Veranclassic-Aqua Protect. "L'aboutissement auquel j'aspirais depuis longtemps. Malheureusement, j'ai fait de la tachycardie au Samyn et à la Johan Musseeuw Classic. Je reviens vite et directement dans le coup avec une dixième place au chrono des 3 Jours de La Panne. Ce qui équivaut à une victoire sur un contre-la-montre d'une Classse 2. J'ai pris l'échappée à la Flèche Wallonne et je fais quatrième de Dwars door het Hageland avec Wout van Aert et Mathieu Van der Poel sur le podium", se souvient-il.

Malheureusement, il n'a pas su tomber d'accord avec Christophe Brandt pour la reconduction de son contrat. En 2018, le deuxième de l'IWT Oetingen a roulé pour le compte de la formation luxembourgeoise Differdange-Losch. Une aventure qu'il ne voyait pas sur le long terme. "Tout s'est bien passé et je pouvais rester. Ils ont décidé de rajeunir l'équipe et ils voulaient faire de moi le capitaine de route. Personnellement, je voulais rebondir pour trouver une place en Continental Pro. Cela n'a pas marché. Par conséquent, je ne désirais pas rester en Continental car c'est dur de gagner sa vie à ce niveau. Je ne voulais pas faire l'année de trop", conclut-il.