Le meilleur et le pire de... Simon Buttner

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2018. Aujourd’hui, rendez-vous avec Simon Buttner, qui s’est découvert des jambes de feu à la fin du printemps, avant de déchanter lors du plus grand rendez-vous de la saison, le Championnat de France. Désormais entraîné par Vincent Terrier et non plus par son ami Camille Chancrin, le sociétaire de l'équipe Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme espère bien revivre d’aussi grandes émotions l’an prochain.

LE MEILLEUR…

« Le mois de juin 2018 est une période qui restera ancrée dans ma mémoire, et cela restera également une motivation pour l’avenir, à commencer par la préparation de la saison 2019. Mon seul véritable objectif pour la suite, mon “rêve”, c’est de réussir à reproduire ce type de performance, de retrouver de telles sensations. C’était tellement au-delà de ce que j’avais réalisé jusque-là dans ma carrière… Quand j’avais gagné à Vougy, c’était le surlendemain d’une manche de Coupe de France DN1. Sur le Tour du Pays de Gex, il n’y avait pas forcément un énorme plateau… Mais là, gagner deux jours de suite sur la SportBreizh, c’était quelque chose ! Surtout après avoir déjà gagné deux semaines plus tôt sur le Championnat d’Auvergne-Rhône Alpes. C’était une émotion unique.

Peut-être que j’ai un tout petit peu marqué la saison 2018, avec ces résultats. A mon échelle, bien sûr, car il faut faire une différence entre ces deux victoires sur la SportBreizh et la saison d’un Geoffrey Bouchard, qui était clairement et nettement au-dessus, bien évidemment. Mais d’un point de vue personnel, la SportBreizh était mon gros objectif de la saison, et c’était tellement fort de réussir ça là-bas… Cette double victoire a aussi fait un peu évoluer ma place dans le peloton et le regard des autres coureurs à mon égard. Jusque-là, on me connaissait un tout petit peu en Rhône-Alpes, mais c’est tout. Au niveau national, on n’avait jamais vraiment entendu parler de moi. Et là, je gagnais et le vélo n’avait jamais semblé aussi facile pour moi.

…ET LE PIRE

« En ayant gagné le Championnat régional puis deux étapes de la SportBreizh de cette façon-là, avec les jambes de ma vie, je m’imaginais capable de faire quelque chose sur le Championnat de France. Sans dire non plus que j’y allais pour le titre, mais j’y espérais un bon résultat. Mais ça s’est très mal passé. J’ai sans doute voulu trop bien faire les jours précédents. J’ai notamment fait un énorme entraînement le mardi, avec du derrière scooter. Je me disais que c’était l’année ou jamais… Alors j’ai fait un entraînement aussi éreintant qu’une course. Je suis allé au bout de moi-même. Et en fait, je n’ai pas eu le temps de récupérer après ça.

Peut-être aussi que les conditions étaient moins favorables pour moi. Sur la SportBreizh, c’était pour puncheurs, avec une météo idéale pour moi, comme je les aime. Mais le Jour-J, j’ai senti que je n’y étais pas du tout et je l’ai vite compris. Dans la tête, j’ai pris un petit coup… Le soir-même, j’étais vraiment déçu car j’ai réalisé que j’avais quand même fondé beaucoup d’espoirs sur ce Championnat de France, où  tous les espoirs étaient permis. C’était peut-être la seule fois de ma vie que j’y venais avec de telles jambes. Mais bon… Tant pis ! Ce mauvais jour aurait pu me coûter ma fin de saison et me plomber mais finalement, j’ai réussi à vite rebondir en claquant une étape du Tour de Côte d’Or peu de temps après ». 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Simon BUTTNER