Alexandre Delétang entre passion et lassitude

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

L’histoire s’est répétée une nouvelle fois pour Alexandre Delétang. Auteur d’un début de saison 2018 plus qu’encourageant, l’athlète de 25 ans n’est pas parvenu à confirmer durant la suite de l’année. En cause, une baisse de motivation et d’envie à certaines périodes. “Tout se passait bien avec ma nouvelle équipe, pourtant. Mais je ne sais pas trop comment l’expliquer… Ca m’arrive régulièrement. A certains moments, j’ai besoin de faire autre chose, de débrancher… Je n’ai plus envie”.

Le vainqueur du Prix de Buxerolles (Elite Nationale), en mars dernier, l’admet bien volontiers : le problème est plus mental que physique. “Je pense avoir les jambes pour enchaîner, mais c’est la tête qui ne suit pas. Une fois que je rentre dans une sorte de routine, je n’arrive plus à rester motivé”. Dans ces conditions, il compte bien changer son fusil d’épaule la saison prochaine. “J’ai compris que je n’arriverai sûrement jamais à être bien toute une saison entière. Alors je vais essayer de marcher par pics de forme, en ciblant quelques courses qui me tiennent à coeur”. Comme appui, il prend ensuite en exemple son coéquipier David Menut. “Il a fait ça très bien en 2018 et a marché super fort pendant deux mois. Je veux faire la même chose”.

« JE SUIS UN AMOUREUX DU VÉLO »

David Menut s’est illustré lors de la période mai-juin, au moment même où Alexandre Delétang était, pour sa part, dans le creux de la vague. “Du coup, je me suis dit que j’allais me calmer un peu, ralentir, et revenir plus en forme en fin de saison. Mais je n’ai jamais retrouvé le très bon coup de pédale jusqu’en fin de saison”. Le plan est donc simple pour 2019 : des périodes de pics de forme, et des micro-pauses de trois-quatre jours, de temps à autre, pour se vider l’esprit. “J’ai besoin de ces moments sans faire de vélo, et sans penser au vélo. Je vois des amis, je fais d’autres choses… Une fois que je remonte sur le vélo, les batteries sont rechargées et je retrouve l’envie”, détaille-t-il pour DirectVelo.

Pas question malgré tout d’imaginer un arrêt de sa pratique du sport cycliste. “Le vélo, c’est ma passion. Je suis un amoureux du vélo. Je ne suis pas près d’arrêter. C’est juste qu’il faut que j’y aille à mon rythme, sans me forcer. Et c’est ce qu’a très bien compris mon nouvel entraîneur, Yoann David. On va adopter une nouvelle méthode. On fera le bilan dans un an pour voir si c’était le bon plan”.

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