Ronann Vivier a été contrôlé positif le 30 juin dernier après s'être imposé lors de la sixième et dernière épreuve du Maillot des Jeunes Léopards, disputée à Lénault (Calvados). De la prednisone et de la prednisolone (des corticoïdes) ont été retrouvées dans les urines du Breton de 20 ans (lire ici). Contacté par DirectVelo, le coureur suspendu un an par la FFC explique pourquoi il a été contrôlé positif.

DirectVelo : Tu as été contrôlé positif aux corticoïdes...
Ronann Vivier : C'est simple à expliquer. Trois semaines avant ce contrôle antidopage, j’ai envoyé à la Fédération Française de Cyclisme le traitement qui m'était prescrit par mon médecin et mon pneumologue, contre mes crises d’asthme et mes allergies. J'ai donc été arrêté quinze jours soit deux week-ends de course. Puis je ne me suis pas engagé en début de semaine pour la course de Lénault. J’étais encore pris part les allergies. Je ne suivais plus le traitement après cette période de quinze jours. Finalement, je suis allé courir car la veille de l'épreuve, ça allait beaucoup mieux. Je me suis inscrit sur la ligne de départ. J'y suis allé car tout avait été fait dans les règles, à savoir quinze jours d’arrêt pour la prise de corticoïdes pour me soigner.

Alors pourquoi as-tu été positif ?
Avec la canicule qu'il y avait ce jour-là, les taux sont remontés. J’ai fourni toutes les ordonnances de mon pneumologue et de mon médecin à la FFC. Pour me défendre, je me suis rendu à Saint-Quentin-en-Yvelines avec l'ensemble de mes justificatifs. J'ai de l’asthme depuis les Juniors. Je ne respire que 2,5 litres d’air par minute alors qu’une personne normale respire 5 à 6 litres. Tout prouve par A + B que j'ai pris ces médicaments pour ma santé.

« J'AI TOUT FAIT DANS LES RÈGLES »

Mais tu as été suspendu un an... Comment l'expliques-tu ?
Le problème, c'est que la FFC ne sait plus faire la différence entre les vrais malades, qui ont des justificatifs, et les tricheurs. Je n'ai rien à cacher. J'ai tout dit, j'ai donné tous les justificatifs : avant, pendant et après ce contrôle. Je me retrouve puni alors que j'ai tout fait dans les règles.

Tu as été forcément très critiqué après cette annonce...
Je comprends la réaction des gens. J'aurais réagi de la même façon qu'eux. Je ne suis pas un tricheur. Les personnes qui me connaissent vraiment savent que j'ai pris ces médicaments pour ma santé. J'en profite pour les remercier énormément pour leur soutien.