Après deux saisons convaincantes du côté de la Sojasun espoir-ACNC, Emmanuel Morin a décroché son premier contrat professionnel au sein de la formation Cofidis. Un moment très particulier pour le solide sprinteur-puncheur. "Je ne réalise pas trop, pour être honnête. Le premier rassemblement avec l’équipe aura lieu la semaine prochaine et peut-être que je réaliserai à ce moment-là”, s’amuse-t-il auprès de DirectVelo. “Signer pro, forcément, c’est génial. Je suis hyper content d’en être arrivé là. Maintenant, j’espère réussir chez les pros”.

Le coureur de 23 ans a ravi tous ses proches avec cette excellente nouvelle. “Mon entourage m’a énormément soutenu durant toutes ces années. Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais forcément très ému, et les personnes qui m’entourent l’étaient aussi. Ca fait quand même quelque chose, de voir ces personnes autant concernées que moi par l’événement. L’entourage est de toute façon quelque chose de primordial dans la vie d’un sportif de haut-niveau”, tient à souligner celui qui s’est imposé à huit reprises lors de la saison 2018.

« C’EST QUELQUE CHOSE DE FOU »

Emmanuel Morin est d’autant plus fier de passer pro qu’il n’évoluait pas dans une formation réserve ces dernières saisons. “Ca fait forcément quelque chose d’avoir convaincu une équipe, encore plus dans ces conditions ! Maintenant, avec le système des réserves, ça limite les possibilités de passer pro à côté. Mais je trouve que d’un autre côté, tu peux te mettre une balle dans le pied en allant dans une réserve car tu te fermes d’autres portes. Si tu ne passes pas dans l'équipe première, tu risques de ne passer nulle part ailleurs”, considère-t-il. Surtout, le lauréat de Manche-Atlantique, des Boucles Guégonnaises ou encore de la Route bretonne (Elite Nationale) se dit ravi d’appartenir à une structure qui a une longue histoire dans les pelotons. “Cofidis est une formation historique, l’une des équipes les plus stables du peloton international. Rejoindre cette équipe, c’est quelque chose de fou ! Si on me l’avait dit en début d’année… Je n’y aurais pas cru”.

Déjà stagiaire au sein de la Continental Pro en fin de saison dernière, a-t-il une idée du rôle qu’il aura à tenir l’an prochain ? “Je vais tenter d’aider le groupe au mieux tout en me faisant plaisir”, lance-t-il vaguement, précisant qu’il en saura plus après les premiers stages de cohésion. Très régulier cette saison, le Nantais tâchera de confirmer toutes les belles choses entrevues ces derniers mois. “Le fait que je sois neuf dans le vélo a intéressé les dirigeants de Cofidis, je pense. Mon parcours atypique également, ça a dû peser dans la balance. J’ai encore une bonne marge de progression et c’est ce qui a dû les intriguer. En plus, mon stage chez eux s’est vraiment bien passé”, conclut-il. Reste désormais à confirmer lors des deux prochaines saisons.