La saison inespérée de Kévin Besson

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

À l’heure de dresser un bilan de sa saison, Kévin Besson s’étonne encore de résultats "inespérés". "C’est la première année où j’évolue à ce niveau. C’est à la fois plaisant et grisant, sachant que je souhaitais juste gagner au moins une course", se satisfait celui qui défendait les couleurs du CC Périgueux Dordogne jusqu’à cet automne, et qui a rejoint l’Occitane Cyclisme Formation pour 2019. "La différence avec mes précédentes années vient essentiellement du fait que j’ai pris confiance en moi car je ne suis pas beaucoup plus fort qu’en Espoirs en terme de puissance", analyse le vainqueur de quatre épreuves Toutes Catégories et du Grand Prix de Saint-Projet (Elite Nationale) en 2018.

DES PICS DE FORME D’UN MOIS

Régulier de mars à août, le Cadurcien explique cette constance par "un équilibre de vie convenable, sain et accordant une place importante à la récupération". "Mais si on regarde de plus près, on voit que les deux périodes où j'ai eu les meilleurs résultats correspondent à une durée d'environ un mois, mars et avril puis juillet et aout, représentative de mes pics de forme. D'ailleurs, lorsque j'analysais les données de puissance, j'étais entre 98 et 100% de mes records sur ces périodes là alors que je n’étais qu’entre 92 et 95% le reste du temps", examine celui qui sera désormais licencié au CA Castelsarrasin dans le cadre de son intégration à la structure occitane. "La décision de changer de club n’a pas été facile. J’ai apprécié les personnes rencontrées à Périgueux mais je cherchais un effectif plus proche de chez moi et me proposant quelques courses par étapes supplémentaires", déclare celui qui connait déjà "quasiment tout l’effectif et une bonne partie de l’encadrement et de l’équipe dirigeante"depuis ses années en tant que "pigiste" au sein du comité Midi-Pyrénées.

GUIDER LES JEUNES

Arrivé dans une équipe reléguée en DN2 à l’issue de l’exercice 2018, Kévin Besson n’est pas inquiet pour autant. "Pour moi, ce n’est qu’un label. Il peut certes avoir un impact au niveau de sponsors et des collectivités mais sur le plan sportif, certaines DN3 sont, par exemple, mieux structurées et ont un meilleur calendrier que des DN2", affirme-t-il à DirectVelo. "Après, il faut pédaler. Ce n’est pas la division dans laquelle évolue le coureur qui fera son niveau", rajoute celui espère "guider les jeunes sur le vélo" la saison prochaine. Et s’il y a eu des déceptions chez les Occitans, la nouvelle recrue veut "les transformer en éléments constructifs pour l'avenir et laisser le reste derrière".

REPOUSSER MES LIMITES

Actuellement en pleine reprise du sport, le Lotois essaie de "varier les disciplines pour garder de la fraicheur mentale". "Il m’arrive de faire une activité physique différente chaque jour dans la semaine, que ce soit de la musculation, de la natation, de la course à pied ou du VTT", rapporte l’homme aux dix podiums cette saison. "Je recherche ainsi le côté ludique mais également de nouveaux stimulus pour essayer de progresser grâce à une transversalité des entrainements".

Pour 2019, l’employé à mi-temps dans un magasin de cycles à Cahors tentera de continuer sur sa lancée et de s’améliorer. "Je suis lucide. les compteurs sont remis à zéro et il ne faudra pas s’endormir sur ses acquis comme j’ai pu le faire par le passé", prévient-il avant de conclure. "Je souhaite avant tout profiter un maximum du plaisir que je peux avoir à être acteur dans le final d’une course et repousser le plus loin possible mes limites pour réaliser les meilleures performances".

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