Bryan Coquard : « On peut aller plus vite »

Crédit photo DirectVelo.com

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Bryan Coquard a battu son record. Ce jeudi à l'occasion des qualifications de la poursuite par équipes de la première manche de la Coupe du Monde, avec Adrien Garel, Benjamin Thomas et Florian Maître, l'équipe de France a signé 3'58"234 (7e temps). Il y a trois ans au Championnat du Monde dans le même vélodrome de Saint-Quentin, le coureur de Vital Concept avait participé aux 3'58"616 qui était alors le record de France. "C'était le début de la nouvelle époque de la poursuite par équipes", se souvient-il.

« ON SE DEMANDE QU'EST-CE QU'ON FOUT LA »

Avant de monter en piste, le vainqueur d'étape au Tour de Belgique s'attendait à souffrir pour son retour en compétition dans le quatuor tricolore. "Une poursuite c'est toujours difficile. Au briefing, j'ai dit aux gars qu'une poursuite par équipes, quand on réussit une belle performance, on en est fier après coup, mais le moment, ça fait tellement mal qu'on se demande qu'est-ce qu'on fout là", déclare-t-il à DirectVelo.

"Je pense que j'ai tenu ma place, mes relais. J'ai tenu l'allure que Steven (Henry) espérait. On était parti sur des bases de 3'57"5. Tout le monde a fait le maximum mais d'autres équipes sont allés très vite (trois équipes sous les 3'56", le Danemark, la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne NDLR). Il faudra aller plus vite demain (vendredi) avec la motivation d'être à la maison, avec le public qui poussera. On a besoin d'eux", analyse le vice-Champion olympique de Londres.

« AVEC LES GROS BRAQUETS IL Y A MOINS LE DROIT A L'ERREUR »

Pour la première étape de son retour, le coureur de 26 ans se donne encore une marge de progression. "J'ai travaillé pour revenir au niveau mais pour être encore plus performant, il faudra travailler plus". Il compte bien profiter de sa puissance de routier. "Avec les braquets utilisés en poursuite aujourd'hui, plus gros qu'en 2015, c'est plus facile de passer de la route à la piste, au niveau musculaire. Mais les intensités ne sont pas les mêmes, ça fait très mal car on n'a plus l'habitude d'aller très loin dans ces filières lactiques. Avec un gros braquet c'est plus simple et plus dur à la fois. Il y a aussi moins droit à l'erreur. Si on rate un relais, si on ralentit l'allure, c'est plus dur de relancer avec un gros développement". Bryan Coquard est résolument optimiste pour l'avenir. "Je pense qu'on peut encore grapiller un peu de temps à moyen terme".

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