Les sprinters français vont débuter la Coupe du Monde sur piste à la maison, dans leur centre d'entraînement, à Saint-Quentin-en-Yvelines. Herman Terryn, l'entraîneur national avec Clara Sanchez, fait le point avec DirectVelo avant cette première manche.

DirectVelo : A ton poste d'entraîneur, qu'est-ce que change une Coupe du Monde à domicile ?
Herman Terryn : On sent une différence, on est plus attendu. Quand on a su qu'il y aurait une Coupe du Monde à Saint-Quentin, on a senti une envie chez les coureurs d'y participer. Il a fallu faire des choix car il y avait forcément plus de demandes que de places. Les choix ont été faits dans la logique sportive et la progression des athlètes.

Comment s'est opéré ce choix ?
Nous disposons d'un groupe élargi. La saison est assez longue et il y aura deux ans de qualification. Nous cherchons à emmener la meilleure équipe à Tokyo. Pendant ces deux ans, on doit composer avec des coureurs expérimentés, déjà médaillés olympique qui sont performants tout de suite et prêts à être sélectionnés pour cette Coupe du Monde, et des plus jeunes dont certains sont déjà performants ou en passe de l'être. On compte sur ces jeunes dès cette année mais on leur laisse du temps de travail pour participer à des Coupes du Monde plus tard dans la saison.

As-tu pensé à  sélectionner Rayan Helal (Champion d'Europe Espoirs NDLR) ?
Nous aurions pu le mettre à Saint-Quentin mais on a privilégié un cycle de travail qui le prépare pour des compétitions plus tardive dans l'hiver. Il aura d'autres occasions de participer à de grands événements. Participer à cette manche aurait pu le freiner dans sa progression. C'est vrai aussi pour les autres jeunes du groupe.

« SANDIE EST REDEVENUE PERFORMANTE »

Chez les féminines, où en est Sandie Clair ?
On a trouvé un bon fonctionnement avec Sandie et son entraîneur. Elle s'entraîne à Hyères et vient avec nous en stage à St Quentin avant les compétitions. Elle se sent mieux dans la tête. Elle est redevenue performante sur les compétitions qu'elle a pu faire. On attend encore un peu plus d'elle. Quelques fois sur des tests à l'entraînement, elle a réalisé de bonnes performances. On espère qu'elle monte encore d'un cran à la Coupe du Monde de Saint-Quentin et tout au long de ces deux prochaines années.

Comment s'entraîne la vitesse par équipes féminine ?
Sandie et Mathilde étaient à Saint-Quentin toutes les deux pendant deux semaines. Elles vont disputer les deux premières Coupes du Monde ensemble. Elles vont courir encore d'autres fois ensemble. Donc elles ont l'occasion de travailler toutes les deux. Et Mathilde travaille aussi beaucoup avec les garçons, c'est pas mal comme lièvre !