Edwige Pitel : « Ma sélection n'était pas usurpée »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Edwige Pitel a pris ce samedi la 38e place du Championnat du Monde Elites Femmes, disputé à Innsbruck (Autriche). A 51 ans, elle termine meilleure française, très loin de la lauréate la Néerlandaise Anna Van der Breggen (voir classement). Voici sa réaction, recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après ce Championnat du Monde ?
Edwige Pitel : Honnêtement, je n'avais pas de très bonnes jambes. J'ai vu d'entrée de jeu que je n'étais pas très bien. Dans la première bosse raide, en gérant, je bascule tout près de la tête. Nous étions une vingtaine, nous sommes vite rentrées. La bosse du circuit ne me correspondait pas. Elle était en escaliers. Je préfère quand c'est régulier... Je me suis un peu battue dans ces bosses. Je m'accrochais évidemment. Je basculais à chaque fois dans le deuxième groupe. Nous faisions beaucoup d'efforts pour revenir sur la tête. Je n'avais plus rien en fin de course. Je montais comme je pouvais. Nous étions encore nombreuses car ça revenait de l'arrière. Le rythme n'était pas régulier.

« QUE DIRE... »

La course a été difficile pour l'Equipe de France...
J'ai vu Juliette (Labous) revenir assez vite après la première bosse. Je n'ai pas été surprise car elle avait fait un bon chrono. C'est une bonne grimpeuse. Je lui disais de s'accrocher mais elle n'arrivait pas à prendre mon rythme. Elle est revenue une deuxième fois à la fin du premier circuit. Je ne l'ai plus vue ensuite.

Que représente cette place de première française ?
Je voulais faire un résultat proche de celui de la course By le Tour (15e, NDLR), même si je savais qu'ici le parcours était moins favorable. Ma place de meilleure française est anecdotique quand on voit le classement. Les bosses étaient longues. Ça se passait en PMA. J'ai montré aujourd'hui que j'étais la fille qui grimpait le mieux en France, avec Pauline (Ferrand-Prévot) qui n'était pas présente sur ce Mondial. Que dire...

« LE TEMPS JOUE CONTRE MOI »

C'est une revanche ?
J'ai montré que ma sélection n'était pas usurpée... Malheureusement, le temps joue contre moi. Plus les années passent, plus c'est difficile de se maintenir à haut-niveau. J'aurais préféré ne pas être barrée ces quatre dernières années, surtout en 2016 (où elle a manqué les JO de Rio, NDLR). J'étais plus forte que cette saison...

Les Néerlandaises sont intouchables ?
Oui. Elles ont réalisé le triplé sur le chrono. C'est l'épreuve de vérité. Ça montre la valeur intrinsèque d'une athlète. C'était évident que le titre allait revenir soit à Van der Breggen soit à Van Vleuten. Elles étaient au-dessus du lot... Je me doutais que cette fois-ci, contrairement au Championnat d'Europe, elles n'allaient pas se louper tactiquement. Elles ont un collectif énorme.

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